L’Institut français d’Achgabat a présenté une exposition des photos de Paul Nadar, un des premiers à avoir photographié l’Asie centrale. Ces photos et son récit a ensuite inspiré un roman à Jules Verne.
Novastan reprend et traduit un article originellement publié sur le média en ligne turkmène Orient.tm.
L'exposition « le Turkménistan: hier et aujourd'hui » s’est tenue durant le mois de mars dernier à l'Institut français d'Achgabat. L'exposition est composée d'œuvres du photographe français du XIXème siècle Paul Nadar et du photographe contemporain turkmène Mohammed Amanmammadov.
[caption id="attachment_16435" align="alignnone" width="1024"] Photos de Paul Nadar exposées à l'Institut Français d'Achgabat[/caption]
En 1890, Paul Nadar, fils du légendaire photographe et maître du portrait photographique, Félix Nadar, est s’est rendu en voyage pour deux mois en Asie centrale.
[caption id="attachment_16436" align="alignnone" width="1024"] Carte du parcours de Paul Nadar à travers le Turkménistan[/caption]
Depuis Istanbul jusqu’à Tachkent, il a pris des photos de la vie quotidienne des habitants, des monuments historiques et des paysages. Au total, ses archives comptent environ 1 200 négatifs de photos en noir et blanc, dont environ 100 prises au Turkménistan, selon le directeur de l'Institut français d’Achgabat, Nil Pitrat.
[caption id="attachment_16437" align="alignnone" width="1024"] Photos de Paul Nadar exposées à l'Institut français d'Achgabat[/caption]
Les photos permettent de transmettre l'atmosphère de l'époque avec une précision étonnante à travers des perspectives créatives, transmettant les caractéristiques du terrain, que ce soit celle du fleuve Amou Darya ou du sable du désert du Karakoum.
[caption id="attachment_16438" align="alignnone" width="1024"] Photo de Paul Nadar faisant partie de l'exposition de l'Institut français d'Achgabat[/caption]
Ces photos reflètent la vie quotidienne des gens de cette époque, retraçant une partie de l’histoire du pays et de la région.
[caption id="attachment_16439" align="alignnone" width="1024"] Photos de Paul Nadar exposées à l'Institut français d'Achgabat[/caption]
Paul Nadar a visité presque toutes les régions du Turkménistan. Dans l'une de ces régions, il a même rencontré personnellement le Bey (le seigneur) de Chardjou, représenté sur ses photographies.
[caption id="attachment_16440" align="alignnone" width="1024"] La photo du seigneur de la ville de Chardjou au Turkménistan, prise par Paul Nadar et exposée à l'Institut français d'Achgabat[/caption]
Plus tard, le photographe a partagé ses souvenirs de son voyage au Turkménistan dans une lettre adressée à son père, qui était un des meilleurs amis de l'écrivain français Jules Verne. Jules Verne s’est ensuite inspiré de ce récit et de ces photos pour écrire le romain « Claudius Bombarnac » parue en 1892 où un jeune reporter traverse l’Asie centrale en prenant le train transcaspien tout comme Paul Nadar.
[caption id="attachment_16443" align="alignnone" width="1024"] Les photos de Mohammed Amanmammadov et de Paul Nadar accrochées côte à côte lors de l'exposition photographique à l'Institut français d'Achgabat[/caption]
Pour faire discuter le XIXème siècle à travers les photos de Paul Nadar avec le XXIème siècle, l’Institut français d’Achgabat a choisi d’accrocher en parallèle des œuvres photographiques contemporaines du photographe turkmène Mohammed Amanmammedov. Il a capturé l’esprit du Turkménistan moderne, comme Paul Nadar l’avait fait il y a plus d’un siècle, avec ses paysages naturels, ses montagnes majestueuses, sa flore et sa faune et ses couchés de soleil spectaculaires.
[caption id="attachment_16445" align="alignnone" width="1024"] Les photos de Mohammed Amanmammadov lors de l'exposition à l'Institut français d'Achgabat[/caption]
« Je suis impressionné par la diversité de la nature de votre pays, où il y a tant de choses uniques et exotique pour les touristes », a admis le directeur de l'Institut français d’Achgabat, Nil Pitrat, faisant remarquer que « cette exposition permet a chacun, étranger, ou local, de découvrir un tout autre Turkménistan ».
Aidjakhan Atabalieva
Journaliste pour Orient.tm