Apparu au tournant du XXIème siècle au Turkménistan, le rap commence tout juste à émerger dans l’un des pays les plus fermés du monde. Pour le rappeur turkmène Arslanmouhammed Nazarov, ce genre musical a de beaux jours devant lui malgré une hostilité affichée du pouvoir.
Novastan reprend et traduit ici un article initialement publié par le média d’opposition turkmène Informations alternatives Turkménistan (ANT).
Comme dans les autres pays d’Asie centrale, la culture occidentale du rap et du hip-hop est arrivée au Turkménistan au début du XXIème siècle. À Achgabad, la capitale turkmène, les cassettes et les CD d’Eminem et de Detsl, souvent des versions pirates, passaient de main en main avec des conditions de retour très strictes. Les adolescents se défiaient en break-dance sur le hit « Freestyler » du groupe finlandais Bomfunk jusqu’à ce que leurs genoux et leurs coudes soient couverts de bleus.
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Depuis, la culture du rap et du hip-hop s’est développée au Turkménistan, et avec elle est apparue une première génération d’interprètes qui ont commencé à reprendre de célèbres hits occidentaux en y apposant leurs propres paroles. Selon Arslanmouhammed Nazarov, un jeune chanteur de hip-hop, plus connu sous son nom de scène XB Mawzer, certains s’efforcent d’écrire aussi leur propre musique, même si le plagiat reste courant. Dans une interview au média d’opposition turkmène Informations alternatives Turkménistan (ANT) réalisée en juin 2018, le jeune artiste explique ce qu’est le rap turkmène et ce que l’avenir lui réserve.
ANT : Arslan, quel âge avez-vous, d’où venez-vous et où habitez-vous aujourd’hui ?
Arslanmouhammed Nazarov : Salut ! J'ai 22 ans, je viens d’Achgabat mais ça fait déjà six ans que j’habite à Ankara. J’y suis venu faire mes études et j’ai décidé d’y rester une fois diplômé.
Que signifie votre pseudonyme ?
Au début, mon nom de scène était XB, mais . . .
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