Les talibans auraient armé des militants tadjiks du groupe terroriste Jamaat Ansarullah, non loin de la frontière avec le Tadjikistan. Depuis leur arrivée à Kaboul à la mi-août, les relations entre les deux voisins sont tendues, entre escalade verbale et renforcement militaire de part et d’autre de la frontière.

C'est une provocation supplémentaire de la part des talibans. Le 4 octobre dernier, le média américain Radio Free Europe a affirmé que les talibans auraient armé et fourni des véhicules militaires à des militants tadjiks du groupe terroriste Jamaat Ansarullah. Ils seraient 200 à être stationnés non loin de la frontière entre les deux États.

Alliée des talibans et majoritairement issue de l’ethnie tadjike, l’organisation a été créée en 2010 par d’anciens combattants des forces islamistes antigouvernementales lors de la guerre civile au Tadjikistan entre 1992 et 1997. Un commandant de ce groupe aurait également été nommé responsable de la sécurité dans cinq districts de la province du Badakhchan, dans le nord de l'Afghanistan et limitrophe avec le Tadjikistan. Si ces informations sont avérées, l’organisation d’une résistance terroriste au gouvernement du président tadjik Emomali Rahmon pourrait être effective depuis l’Afghanistan.

Un renforcement militaire de part et d’autre de la frontière

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