Alors que des entrepreneurs tadjiks avaient annoncé l’existence des restrictions sur les importations de produits en provenance de l’Ouzbékistan, le gouvernement tadjik a nié avoir pris de telles dispositions et a invoqué l’application de règles sanitaires sur les produits entrant au Tadjikistan.

Novastan reprend et traduit un article initialement publié par Fergananews.

Le 23 juillet dernier, Tadjikstandart, l’Agence pour la Standardisation, la Certification et l’Inspection du Commerce tadjik, a annoncé que les importations d’œufs et de confiseries en provenance d’Ouzbékistan n’étaient pas restreintes. Dépendant directement du gouvernement tadjik, Tadjikstandart dément ainsi une information en date du 5 juillet dernier indiquant que les douanes du Tadjikistan avaient décidé de mettre un coup d’arrêt aux échanges de marchandises avec le voisin ouzbek.

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Selon le média tadjik ASIA-Plus, l’annonce a été officiellement faite à Douchanbé, la capitale tadjike, par le directeur de Tadjikstandart, Koudrat Davlatzoda. «  Personne n’a interdit l’import des produits venant de chez notre voisin, attendu que ces derniers respectent nos standards et que leur qualité soit en accord avec les règles du Tadjikistan », a-t-il déclaré. Koudrat Davlatzoda a ajouté les biens en question seraient retirés du marché tadjik s’ils s’avéraient être de mauvaise qualité, et ce peu importe leur provenance.

Une interdiction annoncée initialement par des entrepreneurs tadjiks

L’annonce de l’interdiction d’importer des œufs de poule ouzbeks au Tadjikistan a circulé après un article interrogeant des entrepreneurs tadjiks travaillant à la frontière par les médias tadjiks.

Des entrepreneurs tadjiks habitués des échanges à la frontière avec l’Ouzbékistan ont confirmé début juillet la mise en œuvre de cette interdiction. Ils ont également indiqué que des restrictions avaient été mises en place concernant d’autres produits alimentaires, comme le riz, la viande et les produits panifiés.

Aucune restriction, mais une application stricte des règles sanitaires

Pour autant, Koudrat Davlatzoda a démenti qu’il y ait eu la moindre restriction sur les importation d’oeufs en provenance d’Ouzbékistan. Concernant les confiseries, il a indiqué que les citoyens étaient autorisés à en rapporter jusqu’à deux kilos sans que cela entraîne la moindre vérification, d’où qu’ils viennent.

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Le directeur de Tadjikstandart a également exposé quelques chiffres. Depuis le début de l’année, ses agents ont fait retirer de la vente plus d’un millier de tonnes de produits non-conformes. Parmi eux, l’Agence a comptabilisé 300 tonnes de viande, 153 tonnes de farine, 105 tonnes d’additifs alimentaires, 68 tonnes de boissons alcoolisées et 58 tonnes de thé.

Ne visant pas spécifiquement l’Ouzbékistan voisin, les restrictions tadjikes ne seraient donc liées qu’à l’application de standards sanitaires s’appliquant à l’ensemble des produits entrant sur le territoire. C’est le point sur lequel ont insisté les autorités tadjikes, prenant pour exemple le retrait de 30 tonnes de jouets défectueux en provenance de Chine depuis janvier dernier.

Traduit du russe par Jérémy Lonjon
Rédacteur en chef de Novastan

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