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Le Festival du film kazakhstanais se tiendra dans trois pays francophones

Paris, Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg accueilleront la troisième édition du Festival du film kazakhstanais du 9 au 16 décembre prochain. André Ivanov, délégué général, raconte à Novastan la genèse du festival.

Kazakhstan festival du film kazakhstanais Culture Cinéma
La troisième édition du festival du film kazakhstanais aura lieu du 9 au 16 décembre 2021 en France, Belgique et Luxembourg (illustration).

Paris, Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg accueilleront la troisième édition du Festival du film kazakhstanais du 9 au 16 décembre prochain. André Ivanov, délégué général, raconte à Novastan la genèse du festival.

Pour sa troisième édition, le Festival du film kazakhstanais s’internationalise. Du 9 au 16 décembre prochain, 11 films kazakhs seront projetés à Paris, Strasbourg, Bruxelles et Luxembourg. Le festival démarrera à Paris le 9 décembre, avec une cérémonie d’ouverture à l’Hôtel de Ville mettant à l’honneur le film Tomiris.

Les films présentés durant ce festival ont des genres très variés, mélangeant documentaire et longs métrages. Ils sont proposés sous le patronage de l’ambassadrice du festival, l’actrice kazakhe Samal Yeslyamova et du président d’honneur Sergey Dvortsevoy, réalisateur russo-kazakh récompensé du prix « Un certain regard » de Cannes 2008 pour Tulpan. Le renforcement de la coopération franco-kazakhe est aussi attendu avec une rencontre entre les professionnels des deux pays.

Un festival né d’un prix à Cannes

Avec cette troisième édition, le Festival du film kazakhstanais montre qu’il a su survivre au coronavirus. L’idée est apparue en mai 2018, quand le prestigieux Prix d’interprétation féminine du Festival de Cannes est décerné à Samal Yeslyamova pour Ayka. C’est la première fois qu’une actrice d’un ancien pays soviétique obtient une telle récompense. Cette révélation attire le regard des cinéphiles et des professionnels français sur l’industrie cinématographique du pays.

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Or il n’y a aucun festival en France pour la promouvoir. André Ivanov, un Kazakh d’origine russe établi à Paris et professionnel du secteur, saisit l’occasion. Avec l’appui de l’ambassade du Kazakhstan, il organise en septembre 2019 le premier Festival du film kazakhstanais au cinéma Lincoln, sur les Champs-Élysées.

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Dès la première édition, 11 titres sont proposés, dont Ayka, projeté en ouverture du festival. Samal Yeslyamova, marraine du festival, contribue par sa présence au succès de cette première édition. Toutes les séances affichent complet. L’objectif étant aussi de promouvoir la coopération internationale, une session de rencontre entre les cinéastes et producteurs français et kazakhs est organisée.

Une ambition de promotion des œuvres et de coopération internationale

Selon André Ivanov, la production kazakhe peut se diviser en trois parties inégales. « Les films commerciaux tout d’abord, destinés au marché local, qui réussissent à s’autofinancer. Puis, quelques productions historiques à grand spectacle tournées avec le soutien du gouvernement, comme Tomiris. Enfin, le cinéma d’auteur qui perce à l’étranger mais qui nécessite des financements internationaux », décrit à Novastan le délégué général du festival.

André Ivanov souligne que le gouvernement, conscient de l’importance du secteur, a légiféré en 2019. Une commission sur le modèle du CNC français est chargée d’attirer les capitaux étrangers mais aussi des équipes de tournage, bénéficiant de coûts réduits et de paysages exceptionnels. Ainsi, une partie de la série Marco Polo de Netflix a été réalisée au Kazakhstan.

Une nouvelle génération de réalisateurs

La deuxième édition de décembre 2020, dont la tenue physique a été empêchée par le Covid, se transforme en une rétrospective de classiques en ligne. Les 14 films produits entre 1938 et 1994 disponibles sur le site du festival montrent l’existence d’un cinéma kazakh bien antérieur aux 30 années d’existence de la République du Kazakhstan.

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André Ivanov rappelle que durant la Seconde Guerre mondiale, le repli des grands studios soviétiques et de célèbres réalisateurs comme Sergueï Eisenstein à Alma Ata, aujourd’hui Almaty, a aussi contribué à renforcer la présence de cette industrie. Cet héritage a permis l’éclosion d’une nouvelle génération de réalisateurs qui porte ses fruits aujourd’hui.

Plus généralement et malgré l’épidémie, le Festival du film kazakhstanais se pérennise dans le temps et les esprits, à l’image d’autres manifestations cinématographiques. Son existence suscite d’ores et déjà un intérêt certain d’un public cinéphile pour l’étonnante production cinématographique du pays le plus vaste d’Asie centrale.

Stéphane Duperray Rédacteur pour Novastan

Relu par Anne Marvau

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