Après la tentative d’assassinat de Komil Allamjonov, l’ancien attaché de presse du président de la République d’Ouzbékistan, le gouvernement procède à une restructuration. Plusieurs responsables des structures étatiques d’Ouzbékistan ont été relevés de leurs fonctions.

Le 24 novembre dernier, l’attaché de presse du président, Cherzod Asadov, a publié un communiqué sur Telegram annonçant le licenciement du chef du service de sécurité de l’État, Abdousalam Azizov. Bakhodir Kourbanov, le ministre de la Défense, a été nommé à sa place.

Le même jour, le service de presse du département des affaires intérieures annonçait que Timour Sabirov, le chef du département de la lutte contre le crime organisé, avait été démis de ses fonctions. Un autre communiqué a annoncé le licenciement du chef du service des enquêtes criminelles, Akhrorjon Atkhamov.

Peu après, le média ouzbek Kun a rapporté le renvoi de l’assistant du Premier ministre Sarvar Achourov et de son frère Alijon Achourov, chef du service de sécurité d’Etat de la direction à la sécurité intérieure.

Une source de Kun a déclaré que les décisions prises étaient liées à la tentative d’assassinat de l’ancien attaché de presse du président de la République, Komil Allamjonov. Un mois auparavant, deux inconnus avaient tiré à plusieurs reprises sur la voiture dans laquelle il se trouvait. L’ancien employé de l’administration présidentielle n’a pas été blessé par cette attaque.

Une tentative d’assassinat

Dans la nuit du 26 novembre dernier, le bureau du procureur général de l’Ouzbékistan a déclaré que, aux alentours de 1h30, deux individus armés s’en étaient pris à la voiture de Komil Allamjonov. Les faits rapportés se sont produits dans le district de Kibraï de la région de Tachkent, alors que la victime se trouvait à proximité de son domicile. Aucun de ceux qui étaient dans la voiture, y compris le conducteur, n’a été blessé.

D’après le média ouzbek Daryo, l’enquête sur cette affaire a établi l’implication de sept personnes. Cinq suspects ont été arrêtés en Ouzbékistan tandis que deux autres ont été placés sur la liste des personnes recherchées. L’un des individus a été retrouvé au Kazakhstan et l’autre en Corée en Sud.

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Komil Allamjonov a été l’attaché de presse du président de la République d’Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev. Plus récemment, il a occupé le poste de chef du département de la politique de l’information de l’administration présidentielle jusqu’à être démis de ses fonctions le 30 septembre dernier.

Des entraves à l’enquête

Le gouvernement n’a pas expliqué les raisons de ces révocations intervenues simultanément. Cependant, des médias et agences de presse ouzbeks tels que Kun et Uza, faisant référence à leurs propres sources, ont affirmé que les récents renvois d’un certain nombre de fonctionnaires de haut rang étaient directement liées à la tentative d’assassinat de Komil Allamjonov.

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Concernant les deux frères Achourov, Kun explique qu’ils seraient accusés d’avoir « entravé l’enquête » sur la tentative d’assassinat dirigée contre Komil Allamjonov.

Marianne Bultel
Rédactrice pour Novastan

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