L'édition 2019 du classement sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières décrit une situation en Asie centrale plus que contrastée. Alors que le Kirghizstan n'a jamais été aussi protecteur de ses journalistes, le Turkménistan fait pire que la Corée du Nord et devient le pire pays pour exercer en tant que journaliste.
En 2018, être journaliste en Asie centrale n'était pas sans danger. Dans son édition 2019 publiée le 17 avril dernier, Reporters sans frontières (RSF) pointe une situation très délicate dans la région. Quatre des cinq pays de la région (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Tadjikistan) naviguent depuis plusieurs années entre la zone orange du classement ("situation problématique") et rouge ("situation difficile"). Le Turkménistan quant à lui reste dans la zone noire ("situation très grave") depuis les débuts du classement en 2002.
Pour son édition 2019, qui classe 180 pays à partir de questionnaires et d'analyses qualitatives, RSF décrit une région coupée en deux. D'un côté, le Kirghizstan qui brille par sa 83ème place, son meilleur classement depuis 2002. De l'autre, l'Ouzbékistan, le Tadjikistan et le Kazakhstan gravitent autour de la 160ème place tandis que le Turkménistan devient pour la première fois le pire pays du monde pour les journalistes (180ème).
Cette édition est "un rebattage des cartes pour l'Asie centrale, avec des mouvements intéressants et une vraie dynamique", estime Johann Bihr, responsable Europe et Asie centrale pour RSF, contacté par Novastan. Une situation résumée par ce graphique des places occupées par les différents pays centrasiatiques depuis 2008.
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