La vice-ministre du travail et du développement social, Zuurakane Kadenova, a été mise à pied le 22 septembre dernier. En état d'ébriété, elle aurait agressé, dans un avion, les agents de bords de la compagnie kazakhe, Air Astana, reliant Séoul à Almaty. Ce que l'ex-ministre continue de nier, invoquant une "décision politique".  "Le Premier ministre de la République Kirghize Moukhammetkaly Abylgaziev a signé un décret prévoyant que Zuurakane Kadenova est libérée de son poste de vice-ministre du travail et du développement social de la République Kirghize", rapporte laconiquement le service de presse du gouvernement de la République kirghize. Agression envers le personnel de bord Ce licenciement intervient alors que la vice-ministre, qui s'était rendu à Séoul pour y suivre une formation sur la coopération internationale, a empêché le décollage de l'avion appartenant à la compagnie kazakhe, Air Astana. D'après plusieurs passagers présents à bord, dont la députée Aida Ismailova qui a rapporté l'incident sur son compte Facebook, la ministre, en état d'ébriété, aurait agressé le personnel de bord. Deux jours après l'événement, très médiatisé, la compagnie kazakhe a donné sa version des faits au média Tengrinews.kz. "Les agents de bord du vol KC 910 reliant Séoul à Almaty ont, lors de la préparation de l'avion, remarqué que le passager de la classe affaires Zuurakan Kadenova ne répondait pas aux questions qui lui étaient posées", a fait savoir le département de la communication d'Air Astana. "Décision politique" A cause du refus de la ministre de quitter l'avion, jugée inapte à effectuer le vol, ce dernier a accusé un retard de près de deux heures, explique la compagnie. Celle-ci a, par la suite, selon l'ambassadeur du Kirghizstan en Corée du Sud, inscrit l'ex-ministre sur sa liste noire. Zuurakane Kadenova parle, elle, d'une "décision politique". Contactée par le média 24.kg, elle a nié fermement avoir consommé de l'alcool, en expliquant qu'elle se sentait mal à cause de la "valériane" et du "corvalol", ingérés en raison de "problèmes cardiaques". "Je pense que j'ai été malade, car j'ai avalé des médicaments avec l'estomac vide", a-t-elle précisé. L'ancienne ministre a cependant indiqué qu'elle ne ferait pas appel de cette révocation. Le nom de son successeur est encore inconnu. La rédaction