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Entre succès et rejet, les féministes kirghizes continuent de se battre

La marche du 8 mars pour les droits des femmes a signé un succès inattendu pour les défenseurs des droits des femmes au Kirghizstan. Alors qu’en 2020, les participants à la marche avaient été embarqués par les forces de l’ordre, près de 600 personnes – un record – ont pu manifester en paix à Bichkek cette année. Pour autant, les perspectives des droits des femmes dans le pays ne se sont pas améliorées avec l’arrivée au pouvoir du nationaliste Sadyr Japarov.

Féminisme Bichkek Kirghizstan Droits des femmes
Le 8 mars 2021, près de 600 personnes se sont rassemblées à Bichkek pour la défense des droits des Femmes.

La marche du 8 mars pour les droits des femmes a signé un succès inattendu pour les défenseurs des droits des femmes au Kirghizstan. Alors qu’en 2020, les participants à la marche avaient été embarqués par les forces de l’ordre, près de 600 personnes – un record – ont pu manifester en paix à Bichkek cette année. Pour autant, les perspectives des droits des femmes dans le pays ne se sont pas améliorées avec l’arrivée au pouvoir du nationaliste Sadyr Japarov.

Le 8 mars dernier, environ 600 personnes selon les estimations du média indépendant kirghiz Kloop se sont réunies à Bichkek pour une marche de solidarité à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Réunis cette année autour du thème du bonheur des femmes, les participants ont pu défiler sans encombre, et ce contre leurs propres attentes. Trois jours avant la tenue de l’événement, un tribunal avait interdit toute manifestation dans le centre-ville de la capitale jusqu’au 22 avril, comme l'avait relayé le média kirghiz Kaktus, une décision justifiée confusément par le risque de désordre et d’embouteillages et la situation épidémique. Pendant ce temps-là, plus de 1 500 personnes investissaient les rues de Bichkek pour célébrer la journée du ak-kalpak, le chapeau traditionnel, comme le rapporte l'agence d'information kirghize 24.kg.

Le souvenir des déboires du 8 mars 2020, lorsque les participants avaient été menacés par une bande d’hommes masqués et coiffés du fameux couvre-chef, puis arrêtés, est également encore frais dans les mémoires. « Quand le nouveau président a été élu, j’ai écrit que si l’an dernier ils nous attachées, arrêtées et emmenées au commissariat central, cette . . .

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