Accueil      25 ans après la chute de l’URSS, la Russie à la croisée des chemins en Asie centrale

25 ans après la chute de l’URSS, la Russie à la croisée des chemins en Asie centrale

La Russie, « grand frère » historique pour les pays centrasiatiques, est en plein doute quant à son rôle dans la région. Si le pays ne disparaîtra pas du paysage, les experts tentent de redéfinir une présence plus mesurée dans la région.

Vladimir Poutine Noursoultan Nazarbaïev Kazakhstan Russie
Vladimir Poutine avec son homologue kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, lors d'une visite du président russe au Kazakhstan.

La Russie, « grand frère » historique pour les pays centrasiatiques, est en plein doute quant à son rôle dans la région. Si le pays ne disparaîtra pas du paysage, les experts tentent de redéfinir une présence plus mesurée dans la région.

Novastan reprend et traduit ici un article paru originellement sur Central Asian Analytical Network.

La dernière visite de Vladimir Poutine dans les pays d’Asie centrale en mars dernier a fait couler beaucoup d’encre dans les médias locaux. Ces derniers se posent les questions les plus diverses : que cherche Poutine en Asie centrale ? Cherche-t-il à renforcer ses positions, ou la Russie est-elle en train de perdre l’Asie centrale ? Un titre qualifie même la visite de Poutine d’ « inspection » de la région.

Lire aussi sur Novastan : Tournée diplomatique de Vladimir Poutine : l’omniprésence de la Russie en Asie centrale

La qualification de « tournée régionale » de Vladimir Poutine doit être prise avec des pincettes : il a officiellement visité trois pays de la région, et la visite n’a résulté en la signature d’aucun document modifiant significativement les relations entre les Etats. La visite a d’ailleurs plutôt été menée au nom de la célébration des 25 ans de relations diplomatiques entre la Russie et les Républiques d’Asie centrale et visait seulement à souligner « le haut niveau de confiance politique mutuelle ». Néanmoins, en Russie, la politique à adopter concernant cette région est sujette à débats.

Une dislocation de l’URSS délicate

Depuis la chute de l’Union soviétique, les politiques russes se sont efforcés dès le départ de se détacher de cette région, considérée comme une « charge superflue » gênant la redirection vers l’Ouest. Le gouvernement de Boris Elstine s’est ainsi battu pour obtenir des crédits internationaux, grâce auxquels le nouveau président a rapidement mené la désintégration du bloc soviétique. En 1991, pour l’octroi de crédits à l’Union soviétique, Washington a demandé au gouvernement d’URSS d’empêcher l’établissement de barrières entre les républiques d’URSS, de stimuler le processus d’élaboration de leurs propres plans de transition de marché et de former un fond général de remboursement de la dette de l’URSS, dans lequel chaque République devrait apporter des fonds . . .

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