Accueil      Au Kazakhstan, « l’administration part en vrille et ne sait plus quelles consignes suivre »

Au Kazakhstan, « l’administration part en vrille et ne sait plus quelles consignes suivre »

Avec le renforcement substantiel des pouvoirs de Noursoultan Nazarbaïev, pourtant démissionnaire de son poste de président du Kazakhstan, beaucoup s'interrogent : qui tient aujourd'hui les manettes du plus grand pays d'Asie centrale ? Plusieurs experts kazakhs se sont penchés sur la question et ont mis en lumière les luttes de clans dans l'administration et l'apparition d'un modèle de gouvernance hybride à Nur-Sultan.

KassymTokaïev Nazarbaïev Réunion Parti Août
Kassym-Jomart Tokaïev et Noursoultan Nazarbaïev lors d'une réunion du parti présidentiel Nour-Otan en août 2019.

Avec le renforcement substantiel des pouvoirs de Noursoultan Nazarbaïev, pourtant démissionnaire de son poste de président du Kazakhstan, beaucoup s'interrogent : qui tient aujourd'hui les manettes du plus grand pays d'Asie centrale ? Plusieurs experts kazakhs se sont penchés sur la question et ont mis en lumière les luttes de clans dans l'administration et l'apparition d'un modèle de gouvernance hybride à Nur-Sultan.

Novastan reprend et traduit un article initialement publié sur le média russe en ligne spécialisé sur l'Asie centrale, Fergana News.

Premier président du Kazakhstan et président à vie du Conseil de sécurité, Noursoultan Nazarbaïev bénéficie depuis le mois d'octobre 2019 de pouvoirs lui permettant de contrôler presque toutes les décisions importantes relatives au personnel de l'État. Si le président en exercice, Kassym-Jomart Tokaïev, veut nommer ou révoquer une personne de son poste, il doit désormais prendre cette décision en coordination avec son prédécesseur.

Trois experts kazakhs ont fait part de leurs analyses sur les conséquences de cette décision affectant l'ensemble de l'appareil étatique du plus grand pays d'Asie centrale.

Un décret qui crée des remous

Entré en vigueur le 9 octobre 2019, le décret signé par Kassym-Jomart Tokaïev précise que le chef de l'État nomme les ministres ainsi que les chefs des régions, les maires des villes importantes et de la capitale, après accord avec le président du Conseil de sécurité, en l'occurrence Noursoultan Nazarbaïev. Seules exceptions : le ministre des Affaires étrangères, le ministre de la Défense et le ministre de l’Intérieur. Noursoultan Nazarbaïev coordonne également les candidatures aux postes de direction des administrations, du bureau du président, du bureau du procureur général, du comité de la sécurité nationale, de la garde républicaine, du service de renseignement extérieur, du service de sécurité présidentielle, du comité de contrôle du budget de l’État et de l’agence anti-corruption.

Lire aussi sur Novastan : Kazakhstan : Noursoultan Nazarbaïev reprend la main sur les nominations

L’extension des pouvoirs conférés à Noursoultan Nazarbaïev a fait grand bruit et, pour rassurer le public, plusieurs porte-paroles se sont . . .

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