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Au Kazakhstan, bloquer Internet devient facile

Les autorités kazakhes semblent mener une politique de plus en plus sévère envers le contrôle des libertés individuelles : après la mise en application de la loi sur l’enregistrement en janvier 2017, l’accès aux sources d’informations sur le web paraît de plus en plus menacé. En effet, les internautes pourront désormais se voir priver régulièrement de l'accès à Internet pendant 24 heures, si ce n'est plus, suite à une décision des services secrets kazakhs, le KNB.

Kazakhstan drapeau
Le drapeau kazakh.

Les autorités kazakhes semblent mener une politique de plus en plus sévère envers le contrôle des libertés individuelles : après la mise en application de la loi sur l’enregistrement en janvier 2017, l’accès aux sources d’informations sur le web paraît de plus en plus menacé. En effet, les internautes pourront désormais se voir priver régulièrement de l’accès à Internet pendant 24 heures, si ce n’est plus, suite à une décision des services secrets kazakhs, le KNB.

La rédaction de Novastan reprend ici un article relayé par le site Zakon.kz.  

Depuis le 1er janvier 2017 sont entrées en vigueur les modifications apportées à la loi « sur les moyens de communication » du 5 juillet 2004.

Une utilisation des réseaux sociaux plus surveillée

Ces nouvelles dispositions introduisent entre autres de nouvelles mesures restrictives quant à l’utilisation d’Internet.

Plus particulièrement, elles octroient au service de renseignement kazakh, le KNB (Comité National de Sécurité) le droit de suspendre l’accès à des « réseaux et (ou) moyens de communication » sans attendre le feu vert de la justice. Dans les faits, cela signifie que le KNB peut bloquer non seulement l’accès aux réseaux sociaux dont Facebook et Vkontakte (le plus grand réseau social russe) mais aussi aux services de messagerie tels que Whatsapp ou Viber.

Comme le mentionne le site Zakon.kz, le KNB n’a plus besoin de faire appel à des agences spécialisées pour bloquer l’accès Internet, puisqu’il se voit doté d’un service technique spécialement conçu pour mettre en place cette pratique.

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Une loi pour lutter contre le danger terroriste ?

Officiellement, cette nouvelle loi vise à limiter la diffusion de contenus extrémistes et ainsi à renforcer le combat mené par les autorités kazakhes contre le terrorisme. Mikhaïl Komissarov, vice-président du comité de communication et d’information du Ministère de l’Investissement et du Développement, avait d’ailleurs déjà attiré l’attention sur l’utilisation des réseaux sociaux, Facebook en particulier, par des groupes terroristes en septembre 2015.

Le palais présidentiel à Astana, capitale du Kazakhstan
Le palais présidentiel à Astana, capitale du Kazakhstan

Le KNB pourrait ainsi agir à tout moment et geler les services de messagerie web, les accès aux réseaux sociaux, les connexions depuis des mobiles par simples demandes effectuées par le Bureau National Anti-Corruption, les autres services de renseignements ou bien encore la police nationale.

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Cependant ces mesures ne font pas l’unanimité parmi les internautes, qui doutent de la volonté réelle des services de sécurité et du gouvernement kazakh. L’avocat Jokhar Outebekov, par exemple, affirme dans une publication postée sur Facebook le 20 janvier 2017 que cette loi facilitera dans son ensemble la mainmise des structures étatiques sécuritaires telles que la police et le Bureau National Anti-Corruption sur les contenus en ligne. Pour lui, cette loi laisse le champ libre au KNB pour limiter « tout Internet et toutes les communications ».

Un contrôle d’Internet pour une stabilité sociale et politique ?

Ces lois semblent aller de pair avec une nouvelle préoccupation pour ce qui se dit en ligne : le 18 janvier, Mikhaïl Komissarov annonçait que l’État voulait mettre fin aux commentaires anonymes sur Internet afin de lutter contre la « guerre d’information » et afin de ne pas « nourrir des conflits inter-ethniques ».

La volonté des autorités kazakhes de contrôler tout commentaire et activité sur Internet apparaît de plus en plus claire. De telles mesures semblent plutôt prises pour préserver la stabilité sociale et politique. Le gouvernement veut éviter tout rassemblement, protestation, meeting à son encontre.

Ces nouvelles restrictions ne semblent pourtant pas dater d’hier si l’on en croit les paroles du juriste Outebekov. En 2014 déjà, le Procureur Général et son cabinet avaient eu l’idée de fermer à l’amiable les réseaux sociaux. Par ailleurs en juin 2016, ce sont 22 groupes qui ont été clos sur Facebook par décision du Procureur de la ville de Atyrau.

La rédaction

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