DÉCRYPTAGE. Après une troisième révolution en 15 ans, le Kirghizstan a perdu la confiance de ses créanciers : prêt suspendu par la Russie, demande de remboursement insistante de la part de la Chine… les signaux virent au rouge pour Bichkek. Le pays, dont la dette représente plus de 60 % de son Produit intérieur brut, doit également combler un déficit budgétaire entre 350 et 500 millions d’euros d’ici à la fin de l’année.
Face à ces conditions difficiles, le Kirghizstan a demandé un rééchelonnement de sa dette auprès de la Chine et s’est adressé à de nombreux pays pour l’aider à boucler son budget. Le Premier ministre et chef de l’État par intérim Sadyr Japarov a aussi ouvert un fonds pour que les citoyens participent au remboursement de la dette envers la Chine, qui s’élève à plus d’1 milliard d’euros. Bichkek parviendra-t-il à redresser la barre à temps ? Tentative de décryptage.
Les temps sont rudes pour les finances kirghizes. En quelques mois, l’un des pays les plus pauvres d’Asie centrale a été fortement touché par la crise du coronavirus, à laquelle s’est ajoutée une troisième révolution en 15 ans. Cette dernière a porté au pouvoir Sadyr Japarov, devenu Premier ministre et président par intérim le 16 octobre dernier alors qu’il n’était qu’un simple détenu dix jours auparavant. Depuis sa prise de fonction, le nouvel homme fort du Kirghizstan a mis sur la table de nombreux sujets, notamment celui de la dette du pays.
Selon les données de la banque nationale kirghize, le pays avait une dette extérieure publique de . . .
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