DECRYPTAGE. En janvier 2022, le Kazakhstan a pu compter sur le soutien de la Russie, au travers de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), pour mettre fin aux manifestations violentes qui ont secoué plusieurs villes du pays. Mais depuis le début de la guerre en Ukraine, le meilleur allié centrasiatique de Moscou essaye de s’éloigner peu à peu de ce voisin embarrassant et incertain. Le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev n'a jamais soutenu l'invasion russe dans le Donbass. Ce comportement n'a manifestement pas plu à Vladimir Poutine, qui comptait sur le soutien de son plus solide « étranger proche. » A quel point le Kazakhstan peut-il s'éloigner de la Russie ? Décryptage des manœuvres d’un pays qui tente de prendre ses distances avec le Kremlin, sans s’en attirer les foudres.
« Nous ne reconnaissons ni Taïwan, ni le Kosovo, ni l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie. Selon toute vraisemblance, ce principe sera appliqué à des entités quasi-étatiques […], Lougansk et Donetsk. » Dans ces mots prononcés au forum économique de Saint-Pétersbourg le 15 juin dernier, Kassym-Jomart Tokaïev annonçait la couleur à Vladimir Poutine : non, il ne soutiendra pas clairement la guerre en Ukraine, contrairement à ses alliés chinois et biélorusse.
Néanmoins, cela n’a pas empêché le président kazakh de continuer à entretenir ses relations avec son homologue russe . . .
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