DECRYPTAGE. Le secteur des cryptomonnaies, naissant en Asie centrale, pourrait déjà disparaître. De fait, alors que les pays de la région offrent un prix pour l’électricité parmi les plus bas au monde, ce qui est plus qu’attractif pour ce secteur, le vent est en train de tourner. Après avoir accueilli avec une relative bienveillance les “mineurs” de Bitcoin et autres monnaies virtuelles, l’Ouzbékistan et le Kirghizstan semblent faire machine arrière. En cause : la consommation d’électricité de ces opérations, qui dépasse grandement les capacités à fournir en quantité suffisante l’électricité pour les autorités centrasiatiques.
Alors que l’Asie centrale commence à être une destination de choix pour le “minage” après des années de lutte du gouvernement en Chine, ces volontés pourraient tuer dans l’œuf une industrie en plein essor. Tentative de décryptage de ces récentes évolutions.
La surprise a été de taille. Le 20 septembre dernier, les autorités kirghizes ont annoncé avoir démantelé 45 fermes de minage, des lieux où sont rassemblés des ordinateurs surpuissants pour “miner” des cryptomonnaies. En cause : ces fermes ont consommé l’équivalent de la production électrique de trois régions kirghizes combinées, soit 136 mégawatts (MW). “Notre niveau d’eau est faible. Dans ces conditions, il est impossible de leur fournir de l’électricité”, a affirmé à l’agence kirghize 24.kg Aitmamat Nazarov, le responsable de l’Agence nationale de l’énergie du pays.
En l’occurrence, le dirigeant faisait référence au barrage de Toktogoul, l’une  . . .
Vous avez encore 80 % de cet article à découvrir! Abonnez-vous maintenant pour seulement 3€ par mois
S’abonnerDéjà abonné ? Se connecter
En vous abonnant à Novastan, vous soutenez le seul média européen spécialisé sur l'Asie centrale. Nous sommes indépendants et pour le rester, nous avons besoin de votre aide ! Grâce à vos abonnements, nous pouvons rémunérer nos correspondants en Asie centrale.