La polygamie reste ancrée dans les mœurs au Tadjikistan. Elle est même en hausse alors que la loi l'interdit et ne reconnaît pas les deuxièmes épouses, dont l'union n'est légitimée que par la cérémonie du « nikah », le mariage religieux dans l’Islam. Novastan reprend ici les témoignages de quelques-unes de ces deuxièmes épouses, publiés par le site Asia-Plus.
« Ne nous jugez pas »
« On ne parle souvent pas gentiment de ces femmes, on les regarde de travers. Je suis une de ces femmes-là, une deuxième épouse ! Il en est ainsi, mais je n’en ai pas honte. Je commence ma confession en expliquant que, avant de devenir une deuxième épouse, j’ai été déjà deux fois mariée. Et je n’ai rien ressenti, à part la douleur et la trahison. J’ai eu une seule joie, un enfant, avec lequel je suis restée, et une valise pleine d’expériences. Chaque femme veut être unique, mais que faire, si cela ne suffit pas tout le temps à l’homme ?
Je suis une deuxième épouse depuis déjà 16 ans et ne l’ai jamais regretté. Chaque vie de famille a des avantages et des inconvénients et notre vie ne fait pas exception. Il est généralement admis que la vie des gens comme moi est heureuse, riche et sans nuages. Mais c’est loin d’être le cas. Mon mari est un ancien homme d’affaires, qui travaille en ce moment comme chauffeur et à temps partiel comme chargeur, mais à aucun prix je ne trahirai . . .
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