DECRYPTAGE. Le plus haut barrage du monde, actuellement en construction, peut désormais être privatisé. La décision prise par le parlement tadjik fait écho aux problèmes du financement de ce mégaprojet depuis plusieurs années. Cependant, les investisseurs étrangers ne sont pas nombreux à s’intéresser à ce projet hautement géopolitique et aux risques très importants. Rogun est la clé de voûte de la stratégie économique du Tadjikistan depuis près de vingt ans, et sa construction qui commence à se concrétiser pourrait s’arrêter si le Tadjikistan n’est pas capable de trouver les fonds pour payer les différentes compagnies étrangères qui le construisent.
Cette possible privatisation est en fait préparée depuis longtemps, sur les recommandations notamment de la Banque mondiale. Après avoir démontré qu’il était possible de construire les deux premières turbines du barrage géant et ainsi montrer la volonté et l’implication forte du gouvernement tadjik, il devrait être plus facile d’attirer des investisseurs étrangers qu’auparavant. Pour autant, qui est prêt à prendre les risques énormes associés à ce projet et surtout pour une somme astronomique ? Il reste encore plus de 2 milliards de dollars à dépenser pour terminer la centrale hydroélectrique, et ce . . .
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