Alors que l’ONU et l’Union européenne estiment que la Chine a mis en place des camps de rééducation pour les Ouïghours, Pékin a nié et affirmé qu’elle “éduquait” la minorité musulmane.
Cet article est le fruit d’une collaboration entre Asialyst et Novastan au sein du Collectif pour un Nouveau journalisme international.
Petit à petit, la communauté internationale se fait plus agressive sur la situation dans la région ouïghoure, ou Xinjiang. Les Ouïghours, minorité musulmane de langue turque, y sont victimes de persécution depuis plusieurs années, accusent plusieurs ONG et maintenant l’ONU et l’Union européenne. Une répression qui s’est accentuée depuis 2016 et la venue d’un nouveau chef de Parti pour la région, en provenance du Tibet.
Le 13 septembre dernier, Pékin a répondu très directement aux accusations internationales. “La Chine met en place des centres de formation professionnelle, des centres éducatifs”, a estimé Li Xiaojun, directeur de la communication au bureau des droits de l'Homme du Conseil des affaires de l'Etat, rapporte l’agence Reuters. Affirmant par la même occasion que la Chine “éduquait” la minorité ouïghoure afin de ne pas connaître d’attentats islamistes.
L’ONU et l’UE interpellent directement Pékin
Cette dernière déclaration est à replacer dans un contexte où, depuis plusieurs mois, les informations se font plus précises quant à l’étendue de cette répression au Xinjiang. Le 10 août dernier, des experts du comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale ont attaqué directement la Chine, affirmant que la région était devenue “quelque chose ressemblant à un camp d’internement, entouré de secret, une sorte de zone de non-droit”. Ils ont également affirmé qu’un million de Ouïghours étaient détenus dans ces camps, rejoignant ainsi les observations d’experts indépendants.
Le 10 septembre dernier, c’est de
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