Le Kazakhstan est le plus grand pays de l'Asie centrale d'un point de vue géographique et économique. Astana, la capitale du pays depuis 1997, est au cœur de projets de plus en plus impressionnants, symbolisant les ambitions du Président Noursoultan Nazarbaïev. Cependant, l’oblast du Kazakhstan-Septentrional semble avoir été laissé à l’abandon.
Novastan reprend et traduit un article publié par le média en ligne Open Asia
Le Kazakhstan fait beaucoup parler de lui. C'est le pays le plus grand d'Asie centrale et son économie attire les investissements étrangers, particulièrement à Astana, capitale du pays depuis 1997, avec ses projets monumentaux. Cependant, le nord du Kazakhstan est victime un exode massif de sa population. A cause de cela, les écoles et les hôpitaux ferment, et des villages entiers se vident. Bien que le gouvernement a mis en place un programme de relocalisation des populations du sud vers les régions plus reculées du pays, ce dernier ne donne pas pour le moment de résultats probants. Beaucoup ne supportent pas le climat du nord.
Pour retenir les habitants dans les villages et développer la région agricole septentrionale, de meilleures conditions de vie doivent être créées. Les correspondants du média kazakh en ligne Petropavlovsk News se sont rendus dans les villages de l’Oblast du Nord et ont observé comment vivent ceux qui sont restés.
Retenir les gens du nord
Dans l’Oblast du Kazakhstan-Septentrional, on trouve les salaires les plus bas du pays, alors que le prix des produits et des services y est extrêmement élevé. En janvier 2018, le minimum vital par habitant dans la région du Nord du Kazakhstan était de 23 238 tenge (environ 58 euros), soit 0,9% de plus que le mois précédent. Parallèlement, le coût des services à la population a augmenté de 7,8% dans la région, contre 5,9% dans le reste du pays.
Autrefois il existait un salaire « du nord » qui retenait les habitants sur ce territoire aux conditions climatiques difficiles, où l’été est très court, et l’hiver dure presque la moitié de l’année. Le supplément suffisait pour l’essence, le bois et les vêtements chauds. Aujourd’hui, beaucoup de Kazakhstanais du Nord peinent à joindre les deux bouts. Sans surprise, ils partent en Russie voisine, ou même plus loin à l’étranger, à la recherche d’une vie meilleure.
En 2017 la population de l’oblast du Nord s’est réduite de 4635 personnes, et comptait, au 1er décembre dernier, 558 700 d’habitants. Dans la région l’exode continue, et l’on constate même un solde migratoire négatif. La plus grande partie (73,5%) des habitants du nord partent en dehors de l’oblast, pour rejoindre d’autres parties du pays. 24,5% des habitants de l’oblast partent dans un autre pays de . . .
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