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Kirghizstan : quand la politique s’invite au village

Le 15 octobre dernier, le Kirghizstan a choisi son nouveau président dans un scrutin au suspens historique. Entre pressions sur les électeurs et technologies ultra-modernes, ces élections ont montré les tendances politiques actuelles de la jeune démocratie kirghize.

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Loin de l'agitation de Bichkek, Tomtchi a cependant aussi vécu le tournant historique de l'élection présidentielle.

Le 15 octobre dernier, le Kirghizstan a choisi son nouveau président dans un scrutin au suspens historique. Entre pressions sur les électeurs et technologies ultra-modernes, ces élections ont montré les tendances politiques actuelles de la jeune démocratie kirghize.

Novastan s'est rendu à Tomtchi*, dans un petit village loin de l'agitation de la capitale, pour vivre ce week-end historique.

De l'extérieur, c'est comme si rien n'avait changé depuis les années soviétiques dans le petit village de Tomtchi. Les hautes montagnes bleutées surplombent ce petit village du nord du Kirghizstan à quelques dizaines de kilomètres de la frontière kazakhe. Les mêmes chemins défoncés mènent à des maisons qui abritent les mêmes familles, un peu élargies, certes.

Certains détails pourront cependant sauter aux yeux : une nouvelle mosquée achevée en 2003, un terrain de football neuf qui trône au milieu du village, et surtout une bannière sur les murs de l'école indiquant que ce week-end se tiennent les élections présidentielles.

Ce dimanche 15 octobre, la seule démocratie d'Asie centrale doit en effet choisir son futur président qui remplacera Almazbek Atambaïev, arrivé au pouvoir en 2011. Deux candidats semblent se distinguer parmi les 13 qui s'étaient présentés en septembre : Sooronbaï Jeenbekov, un social-démocrate soutenu par le gouvernement et Omourbek Babanov, homme d'affaires qui se présente comme "l'homme de l'opposition".

À Tomtchi, contrairement aux rues de Bichkek, la capitale kirghize, pas de grandes affiches en faveur d'un des favoris. Seul un autocollant pro-Babanov jaune criard est misérablement collé sur un poteau devant une maison, certainement de l'un de ses soutiens. Dans le village, la bataille des voix ne se joue pas sur les murs.

Un week-end spécial

À 19 ans, Nargiza* doit voter pour la première fois. La jeune étudiante en médecine vétérinaire à l'université turco-kirghize de Bichkek revient tous les week-ends chez ses parents. Les quelques centaines de mètres qui séparent l'arrêt de bus de la maison de ses parents sont l'occasion de croiser et discuter avec d'autres villageois.

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