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Le Tadjikistan veut taxer les géants du web

Le responsable du Comité fiscal de la République tadjike, Nustrallo Davlatzoda, estime que taxer les entreprises telles que Google, Apple, Microsoft, Facebook, eBay, Aliexpress, Yahoo etc., pourraient considérablement améliorer la situation financière du pays. 

Rédigé par :

msampo 

Illustration sur taxes visant les géants du web

Le responsable du Comité fiscal de la République tadjike, Nustrallo Davlatzoda, estime que taxer les entreprises telles que Google, Apple, Microsoft, Facebook, eBay, Aliexpress, Yahoo etc., pourraient considérablement améliorer la situation financière du pays. 

Novastan reprend et traduit un article publié le 26 décembre 2017 par le média tadjik Asia-Plus.

Comme le rapporte le responsable du Comité fiscal dans une lettre adressée au président du Tadjikistan, Emomalii Rahmon : « Il est temps de prendre des mesures pour réglementer toutes les activités menées sur internet. Il est nécessaire de modifier la législation fiscale en prévoyant que les sociétés étrangères qui fournissent des services électroniques à des particuliers payent la TVA ».

Dans cette lettre mise à la disposition d’Asia Plus, Davlatzoda écrit que l’introduction d’une taxe de cette envergure générerait un revenu supplémentaire pour le budget de l’Etat.  Le président du Comité fiscal propose de taxer les entreprises étrangères qui fournissent des services électroniques, en suivant l’exemple de la Russie où « Google comme 100 autres entreprises internationales paient des impôts. »

Selon Davlatzod, « taxer Google, Apple, Microsoft, Facebook, eBay, Aliexpress, Yahoo, Bing etc. pendant 3 mois cette année a permis d’accroître les recettes russes de 2 milliards de roubles. »

Nustrallo Davlatzoda note qu’« au Tadjikistan, les activités électroniques ne sont pas contrôlées ». « Alors que les gens achètent des billets d’avion, des jeux, des livres, des hôtels et des sociétés étrangères, les imperfections de notre législation font qu’ils ne peuvent être taxés » déclare Davlatzoda. A titre d’exemple il cite des sites de vente en ligne comme mango.tj, volna.tj, megamag.tj ou duexpress.tj. 

La lettre mentionne aussi le fait que pour l’instant les taxes sur les communications vocales internationales ont chuté en raison des appels NGN (Next Generation Network : réseau de nouvelle génération) et parce que l’on utilise des messageries instantanées comme Wechat, Viber, OK ou VK. 

« Il est nécessaire de surveiller ces services et d’augmenter leur coût afin de reconstituer un revenu au Tadjikistan grâce à leur utilisation » a déclaré M. Davlatzoda. La lettre évoque aussi le contrôle des transferts d’argent vers les zones offshores. Le président du Comité fiscal suggère de réviser les accords avec 32 pays sur la prévention de la double imposition. 

Lire aussi sur Novastan : Internet au Tadjikistan : vers un monopole ? 

En outre, le président du Comité propose d’augmenter le coût de « l’obtention d’un permis d’activité ». Selon lui, à l’heure actuelle, seul le paiement de 500 somoni (environ 50 euros)   est nécessaire pour obtenir cette autorisation. « Le coût du permis doit être revu à la hausse, y compris pour ceux qui sont engagés dans des secteurs comme la construction, l’assurance, le remplissage de carburant, la médecine privée et d’autres », suggère Davlatzoda.

Traduit du russe par Maud Sampo-du Cray

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