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La vie quotidienne des Ouïghours, cibles constantes de la répression chinoise

Dans un article publié sur le site Living Otherwise, Darren Byler, doctorant à la Faculté d’anthropologie de l’Université de Washington, et la photojournaliste Eleanor Moseman rapportent les conditions de vie actuelles des jeunes ouïghours, après la déclaration par les autorités chinoises d’une « lutte contre le terrorisme » dans leur région. Par ces termes, Pékin désigne l’ensemble des mesures de sécurité extraordinaires, adoptées en 2014 en réponse à une série d’actes terroristes perpétrés dans la région autonome du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays.

Jeune garçon ouïghour Xinjiang
Ce jeune garçon ouïghour n’a pas vu son père depuis près de six mois.

Dans un article publié sur le site Living Otherwise, Darren Byler, doctorant à la Faculté d’anthropologie de l’Université de Washington, et la photojournaliste Eleanor Moseman rapportent les conditions de vie actuelles des jeunes ouïghours, après la déclaration par les autorités chinoises d’une « lutte contre le terrorisme » dans leur région. Par ces termes, Pékin désigne l’ensemble des mesures de sécurité extraordinaires, adoptées en 2014 en réponse à une série d’actes terroristes perpétrés dans la région autonome du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays.

Novastan reprend et traduit un article publié initialement sur CAA Network

Cette croisade contre le terrorisme a débuté en Chine en mai 2014 et a profondément bouleversé la vie quotidienne des Ouïghours. Elle a en effet entraîné une série de mesures visant à renforcer la sécurité de manière intensive, des interventions régulières au sein même des domiciles, des arrestations en masse de milliers de jeunes ouïghours soupçonnés d’ « extrémisme religieux ». Alors que la plupart d’entre eux n’aspirent qu’à vivre selon leur foi, à savoir le hanafisme, l’une des quatre écoles sunnites, les autorités considèrent leur culte comme une menace pour la souveraineté du gouvernement chinois. Ils exigent que les musulmans ouïghours ne pratiquent leur religion qu’en suivant les dispositions fixées par les travailleurs sociaux et sous contrôle policier. La politique de formation et les normes régissant la vie religieuse démontrent que le gouvernement préférerait que les Ouïghours abandonnent leurs traditions islamiques multiséculaires au profit des valeurs culturelles des Hans, l’ethnie historique et majoritaire en Chine.

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Pour parvenir à ce projet de « remaniement du peuple », le territoire ouïghour a été transformé en véritable État policier. La majorité des migrants ouïghours ayant quitté leurs localités a été forcée d’y retourner, et de strictes mesures de sécurité ont été adoptées sur l’ensemble du territoire du Xinjiang, subdivision chinoise de l’Asie centrale. Certains éléments de décoration extérieure s’y sont propagés dans les villages, sensés rappeler . . .

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