En quelques décennies, une cinquantaine de nouveaux quartiers abritant 250 000 personnes ont poussé autour de Bichkek, la capitale du Kirghizstan. Des familles entières de Kirghiz venus des quatre coins du pays s’installent à proximité de décharges et dans des zones insalubres, sans eau, ni électricité, ni canalisations. Comment survivent-ils dans ces conditions ?
Novastan reprend et traduit un reportage initialement publié par Kaktus.media.
Depuis de nombreuses années, des habitants des régions kirghizes quittent leur village pour se rapprocher de la capitale kirghize, Bichkek, dans l’espoir d’une vie meilleure. Ils ont plus de chances de trouver un travail et les services de santé ainsi que l’éducation y sont meilleurs. Ils n’ont pour la plupart pas les moyens d’acheter un logement à Bichkek ou dans les environs et se contentent donc d’occuper un terrain inhabité, y construisent des baraques de torchis et de glaise et commencent une nouvelle vie.
Les autorités ne luttent pas vraiment contre ces occupations illégales, tant elles craignent que ces personnes vivant dans la misère n’organisent un autre coup d’Etat après les révolutions de 2005 et 2010. Ces populations vivent donc des années sur des terres qui ne leur appartiennent pas, fondent des familles et essaient de vivre comme ils peuvent.
Une ceinture « de torchis » autour de Bichkek
Inutile de parler du développement des infrastructures dans ces zones, surtout dans celles que les autorités ne reconnaissent pas comme légales. C’est déjà bien s’il y a l’électricité, et pour tout le quartier, une rue avec l’eau courante. Autrement dit, ces quartiers forment une ceinture dite « de torchis » autour de Bichkek. Kaktus.media a tourné cette vidéo pour mieux illustrer le phénomène.
https://youtu.be/D9iVf7_1r-g
Le manque d’eau est le problème le plus préoccupant. Ici, ce n’est pas un manque d’eau pour se laver mais tout simplement pour étancher sa soif ou préparer à manger. Dans . . .
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