Jusqu’au 18 décembre, la galerie 55 Bellechasse, dans le VIIème arrondissement de Paris, expose les œuvres des artistes kirghiz Kyial Akkuchukova et Ayip Alakunov. Ces œuvres, très différentes, révèlent une même volonté d’inscrire le folklore kirghiz dans la modernité. Du 8 au 18 décembre 2021, la galerie parisienne 55 Bellechasse présente les œuvres de deux artistes kirghiz, Kyial Akkouchoukova et Aiyp Alakounov à travers une exposition intitulée « Kirghizstan Step No.1, Entre traditions et modernité : regards vers demain ».
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Cet évènement est le fruit d’une collaboration entre la galerie et l’ambassade du Kirghizstan à Paris.
Raviver le folklore dans l’imaginaire contemporain
Ayip Alakounov, diplômé des beaux-arts de Bichkek, la capitale kirghize, est un artiste peintre reconnu au Kirghizstan. Ses peintures sont fréquemment exposées à Bichkek et voyagent jusqu’à Moscou, Séoul ou encore Istanbul. Enfant, il admirait Manas, figure héroïque dont l’épopée constitue le récit fondateur de la culture nomade kirghize.
Ainsi, ses œuvres ont pour objet premier l’histoire du peuple et des terres kirghiz. Inspiré par les réflexions du grand écrivain kirghiz Tchinguiz Aïtmatov sur le rapport entre modernité et tradition, le peintre souhaite redonner sa place au folklore dans l’imaginaire contemporain. Lire aussi sur Novastan : « Kirghizstan, la croisée des chemins » : un documentaire poétique sur les routes de l’est kirghiz De nombreuses peintures représentent des paysages kirghiz, parfois parcourus par des cavaliers solitaires.
Une première exposition hors Kirghizstan pour Kyial Akkouchoukova
Illustratrice et designer graphique, Kyial Akkouchoukova est également sculptrice. Ses dessins et peintures puisent également leurs sources dans la poésie et la mythologie kirghizes, mais aussi dans son histoire intime, et notamment dans le rapport entre une mère et son enfant.
Cette première exposition hors d’Asie centrale représente une étape importante pour la carrière de l’artiste.
« Montrer toute la diversité du Kirghizstan »
Cette exposition est le produit d’une rencontre entre le galeriste Bertrand Scholler et l’ambassadeur kirghiz Sadyk Cher-Niyaz. De fait, l’ambassade du Kirghizstan a pris ses quartiers dans les espaces auparavant occupés par la galerie, en 2020. Imaginée et organisée conjointement, cette exposition vise notamment « à montrer toute la diversité du Kirghizstan », explique le galeriste à Novastan, qui évoque « deux artistes très différents ».
Cet évènement est soutenu par l’Aytish Public Fund, créé par Sadyk Char-Niyaz en 2001, dont l’objet est la promotion et le rayonnement de la culture kirghize à travers le monde. Par ailleurs représentant permanent du Kirghizstan à l’Unesco et cinéaste, le diplomate souhaitait, à travers cette exposition, célébrer les 30 ans de l’indépendance kirghize.
Guillaume Gérard Rédacteur pour Novastan
Relu par Anne Marvau
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