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Kirghizstan : la mine de Koumtor cristallise les tensions politiques

La plus importante mine d’or du pays, exploitée par une société canadienne, est de nouveau au centre de l’agitation politique depuis la décision du Parlement et du gouvernement de lui imposer une gestion extérieure temporaire, faisant craindre une nationalisation. En parallèle, les autorités ont arrêté et placé en détention plusieurs figures politiques importantes sur des accusations vagues de corruption en lien avec les activités et négociations étatiques passées autour de la mine.

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La mine d'or de Koumtor est gérée par un gestionnaire externe depuis le 17 mai, contre l'avis de Centerra Gold, la maison mère canadienne (illustration).

La plus importante mine d’or du pays, exploitée par une société canadienne, est de nouveau au centre de l’agitation politique depuis la décision du Parlement et du gouvernement de lui imposer une gestion extérieure temporaire, faisant craindre une nationalisation. En parallèle, les autorités ont arrêté et placé en détention plusieurs figures politiques importantes sur des accusations vagues de corruption en lien avec les activités et négociations étatiques passées autour de la mine.

C'est l'un des sujets politiques brûlants au Kirghizstan. Le 17 mai dernier, l’entreprise canadienne Centerra Gold Inc. a annoncé dans un communiqué avoir perdu le contrôle des opérations minières sur le site de Koumtor au profit des autorités kirghizes. Ce site, situé dans la région d’Issyk-Koul, dans l'est du pays, est la mine d'or la plus importante du Kirghizstan. En fonction des années, la mine contribue à elle seule pour près de 10 % du Produit intérieur brut (PIB) kirghiz, comme l'a relevé le think tank Caspian Policy Center.

Techniquement, les autorités kirghizes ont décidé de mettre en place une gestion externe de Koumtor. La proposition a été faite le 12 mai par le Parlement kirghiz, qui a demandé au gouvernement d’imposer à Koumtor une gestion externe pour une durée de trois mois après l’examen en séance d’un rapport sur ses activités. Ce rapport, élaboré par une commission d’état spéciale, propose de prélever à la firme plus de 4,2 milliards . . .

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