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Cinq conflits autour de l’eau en Asie centrale

Si l’on s’en tient aux prévisions inquiétantes des spécialistes étrangers, il suffirait de quelques années pour que l’Asie centrale devienne le théâtre d’opérations militaires à cause de la question de l'eau, a priori sans issue. Cependant, ces conflits ne sont pas dans l’intérêt des Républiques centrasiatiques, ni même des États tiers qui peuvent avoir des investissements dans la région. Par conséquent, l’Asie centrale tente de trouver des arrangements.

Barrage de Toktogul, fleuve Naryn, Kirghizstan
Le barrage de Toktogul.

Si l’on s’en tient aux prévisions inquiétantes des spécialistes étrangers, il suffirait de quelques années pour que l’Asie centrale devienne le théâtre d’opérations militaires à cause de la question de l'eau, a priori sans issue. Cependant, ces conflits ne sont pas dans l’intérêt des Républiques centrasiatiques, ni même des États tiers qui peuvent avoir des investissements dans la région. Par conséquent, l’Asie centrale tente de trouver des arrangements.

Novastan reprend et traduit ici un article publié initialement par The Open Asia.

« C’est un conflit majeur lié à l’eau qui doit être réglé dans les pays de notre région », écrit Open Asia Online. En Asie centrale, il y a deux types de pays : ceux en amont et ceux en aval des cours d’eau. Dans la première catégorie se trouvent le Tadjikistan et le Kirghizstan. Grâce à leur proximité avec les glaciers, ces Républiques sont irriguées par des artères majeures et sont donc extrêmement riches en eau. Elles le sont tout autant en ressources hydroélectriques.

Les pays situés en aval des cours d’eau sont le Kazakhstan, l’Ouzbékistan et le Turkménistan. Ces États possèdent d'importants stocks d’hydrocarbures, mais ont peu de ressources en eau. Le Kazakhstan dépend ainsi à 42% des importations pour son approvisionnement en eau, l’Ouzbékistan à 77% et le Turkménistan, presque complètement, à 94%. L’eau traversant ces pays provient dans des proportions non-négligeables du Tadjikistan et du Kirghizstan. Un approvisionnement qui peut donc être menacé par toute intervention sur les cours d'eau, liée par exemple à la construction de centrales hydroélectriques.

Hydroélectricité en été, énergies fossiles en hiver

À l’époque de l’URSS, il y avait dans la région un système régulant le partage de la production d’hydroélectricité qui profitait à tous. En été, lorsque les pays situés en amont des fleuves . . .

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