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Y aura-t-il un combat pour le trône présidentiel au Kazakhstan ?

Le président kazakh depuis l’indépendance, Noursoultan Nazarbaïev, aura bientôt 78 ans et ne donne aucun signe de vouloir laisser sa place avant les élections présidentielles prévues pour 2020. Pourtant, à Astana, la transition du pouvoir post-Nazarbaïev est dans tous les esprits.

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L'actuel Premier ministre kazakh Bakytjan Saguintaïev (à gauche) et l'ancien Premier ministre Karim Massimov (à droite) entourent le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev.

Le président kazakh depuis l’indépendance, Noursoultan Nazarbaïev, aura bientôt 78 ans et ne donne aucun signe de vouloir laisser sa place avant les élections présidentielles prévues pour 2020. Pourtant, à Astana, la transition du pouvoir post-Nazarbaïev est dans tous les esprits.

Novastan reprend et traduit l’interview d’Andreï Grozin, chef du département de l'Asie centrale et du Kazakhstan au sien de l’Institut des pays de la CEI sur la question de la transition post-Nazarbaïev réalisé par le site kazakh Expert.kz.

Au pouvoir depuis 1990, Noursoultan Nazarbaïev ne semble pas désireux de lâcher les rennes. A bientôt 78 ans, le président kazakh est le plus vieux président en Asie centrale et le dernier à avoir été au pouvoir avant l'indépendance de la région après la chute de l'URSS. Après 28 années de pouvoir sans partage, cette question de la transition est cependant dans tous les esprits.

Selon Andreï Grozin, chef du département de l'Asie centrale et du Kazakhstan au sein de l’Institut des pays de la Communauté des Etats indépendants (CEI), ce qui compte le plus dans la future transition du pouvoir au Kazakhstan après Noursoultan Nazarbaïev, c’est le consensus des élites. Si les élites peuvent s'entendre entre elles sans passer par un conflit, alors il y a une chance que le nouveau président puisse commencer des réformes tant nécessaires.

Expert.kz : Andreï Grozin, il y a beaucoup d’opinions différentes, voire divergentes à propos de la future transition post-Nazarbaïev. Par exemple, Sergeï Duvanov estime que la transition sera une surprise difficilement prévisible, et qu'il n’y a pas de successeur désigné. Andreï Chebotarev, lui, suggère qu'il y a bien un successeur, qui ne sera pas une seule personne mais un groupe entier. Comment évalueriez-vous la future transition du pouvoir ?

Andreï Grozin : Je pense qu’on ne se contredit pas. Je suis d'accord avec Sergeï Duvanov sur le fait que le président sortant ne quittera le pouvoir que « les pieds devant », et du vivant d’« Elbasy » (le nom en kazakh qui signifie « leader de la nation » et qui est utilisé officiellement pour désigner Noursoultan Nazarbaïev, ndlr), l'apparition d'un remplaçant est très peu probable.

Tout comme le souligne Tolganai Umbetalieva, beaucoup dépend de savoir si le successeur sera intéressé par un changement réel ou plutôt à imiter Noursoultan Nazarbaïev. De toute façon, il ou elle aura besoin de s’affirmer par la négation de l'expérience de celui qui l'a fait le nouveau leader du pays.

En ce qui concerne le processus de désignation du successeur, je pense que le scénario de Chebotarev est le bon : dans la lutte pour le pouvoir, quelques centres de pouvoir prendront le dessus, et ce sera une prise de pouvoir collective, mais à la fin il n'y en aura qu’un. Cela s'étendra dans le temps : la sélection des centres de pouvoir, la sélection et l'élimination des successeurs en faveur d'un seul . . .

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