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L’Ouzbékistan remplacera-t-il le Kazakhstan comme leader régional ?

La Kazakhstan est le pays qui a connu la plus importante réussite économique d’Asie centrale, mais le réveil de l’Ouzbékistan, depuis l'arrivée au pouvoir de Chavkat Mirzioïev, laisse penser qu’une contestation du leadership kazakh dans la région est possible. La politologue ouzbèke, Suna Pak passe à la loupe l'actuelle présidence ouzbèke et détaille les perspectives et les opportunités du pays.

Président Chavkat Mirzioïev Noursoultan Nazarbaïev
Le Président ouzbek, Chavkat Mirzioïev, et le Président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev

La Kazakhstan est le pays qui a connu la plus importante réussite économique d’Asie centrale, mais le réveil de l’Ouzbékistan, depuis l'arrivée au pouvoir de Chavkat Mirzioïev, laisse penser qu’une contestation du leadership kazakh dans la région est possible. La politologue ouzbèke, Suna Pak passe à la loupe l'actuelle présidence ouzbèke et détaille les perspectives et les opportunités du pays.

Novastan reprend et traduit un article initialement publié sur le média ouzbek Citizen.uz.

À peine plus d’un an est passé depuis l’élection de Chavkat Mirzioïev à la tête de l’Ouzbékistan. Cette période a vu le pays entamer une lente mue grâce à une armada de décrets et de lois, et son président effectuer de nombreuses visites à l’étranger. À commencer non pas par les superpuissances que sont la Russie, les États-Unis ou la Chine, mais par les voisins turkmène et kazakh.

Suna Pak, politologue et chef du département de business et management du Management Development Institute of Singapore (MDIS) de Tachkent se penche sur les raisons de ces visites, sur la manière dont l’Ouzbékistan a, à l’époque, laissé passer sa chance de devenir le leader régional et sur comment reprendre ce leadership au Kazakhstan.

Pourquoi l’Ouzbékistan n’a jamais atteint le leadership régional

Après la chute de l’URSS, l’Asie centrale s’est transformée en un vide géopolitique. Là où il pouvait compter sur l’appui de Moscou il y a peu encore, chacun des pays de la région s’est retrouvé livré à lui-même. Les puissances mondiales ont alors tenté de combler ce vide dans un nouveau « Grand Jeu » géopolitique où l’Asie centrale a été envisagée comme le terrain d’une lutte d’influence entre superpuissances. La question du leadership régional est également restée en suspens par les deux prétendants, à savoir le Kazakhstan par son territoire et l’Ouzbékistan par sa population.

Lire aussi sur Novastan : Le Kazakhstan contre l'Ouzbékistan : jalousie et leadership

L’Ouzbékistan avait alors un potentiel énorme. Tachkent, la capitale, était l’une des villes les plus importantes de l’ancien bloc soviétique, la quatrième plus grande par sa population. Par sa puissance, ses ressources humaines et son infrastructure, le pays pouvait largement prétendre au leadership sur la région. L'Ouzbékistan n'y est cependant jamais parvenu en raison de différents facteurs internes et externes, tels que le protectionnisme qui a caractérisé la politique ouzbèke au cours des vingt premières . . .

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