Le Festival du film kazakh se déroulera à Paris du 27 au 30 octobre prochain. L’occasion de renforcer les liens bilatéraux entre la France et le Kazakhstan et de promouvoir les coproductions internationales.
Après trois années de projections, dont une qui s’est déroulée en ligne à cause de la crise sanitaire, le Festival du film kazakh revient pour une nouvelle édition et se tiendra à Paris du 27 au 30 octobre prochain. L’évènement aura lieu dans le cadre de l’automne kazakhstanais et du 30ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et le Kazakhstan.
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L’objectif de cette organisation est multiple : faire connaître le cinéma kazakh en France, développer la coopération entre la France et le Kazakhstan et promouvoir les films et leurs acteurs au niveau international pour favoriser la coproduction. Le festival se veut être un lieu de découvertes, d’échanges et d’enrichissements entre professionnels du cinéma et cinéphiles, selon son fondateur et principal animateur, Andreï Ivanov.
Le bilan positif des premières éditions
Après le premier festival du film kazakh qui s’est tenu en septembre 2019, l’évènement est revenu dès l’année suivante pour une deuxième édition qui, en raison de la pandémie du coronavirus, a dû s’adapter. Cette version dématérialisée qui s’est déroulée en ligne en décembre 2020 et janvier 2021, s’est transformée en une rétrospective des classiques du cinéma kazakhstanais, à l’occasion de la fête de l’indépendance du Kazakhstan. Elle a connu un franc succès selon ses organisateurs.
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En 2021, la troisième édition a connu une internationalisation des projections, notamment à Bruxelles et au Luxembourg. Une preuve que les films kazakhs ont parcouru du chemin depuis la première édition et commencent à se faire une place dans le monde du cinéma.
Une édition entre tradition et innovation
L’édition 2022 se déroulera sous le format traditionnel avec la participation de son ambassadrice, Samal Yeslyamova, actrice kazakhe récompensée par de nombreux prix et notamment celui de l’interprétation féminine au 71ème Festival de Cannes en 2018. La lauréate du prix « Nika » et du prix de l’Académie du cinéma asiatique pour son rôle dans le film Aika est la première actrice d’un ancien pays soviétique à avoir obtenu une telle récompense.
Le festival se déroulera également sous le patronage de son président, Sergey Dvortsevoï, réalisateur et lauréat du prix «Un certain regard » du festival du film international de Cannes pour son film Tulpan. Ils seront accompagnés de célèbres réalisateurs kazakhs, ont annoncé les organisateurs.
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L’édition 2022 organisera pour la première fois un concours de projets de coproductions entre la France et le Kazakhstan avec la contribution du Centre national du soutien au cinéma national du Kazakhstan (CNC kazakh) et du ministère français des Affaires étrangères. Le jury international sera composé de professionnels du cinéma de France et du Kazakhstan.
La place aux projections spéciales
Les films sont présentés sous plusieurs formats, mêlant des courts et longs métrages, comme l’annonce le programme du festival. Il démarrera avec la projection du film dramatique engagé Para-Athlète du jeune réalisateur Aldiyar Bairakimov le 27 octobre prochain. L’Association française du cinéma kazakhstanais dédie cette projection aux Jeux Paralympiques qui auront lieu à Paris en 2024.
Des projections traditionnelles de réalisateurs de nouvelles générations sont également prévues : la première projection mondiale du film Retour de Zoya d’Adilkhan Yerjanov, lauréat de nombreux prix cinématographiques, la première projection française du film Le Feu, réalisé par Aijan Kassymbek. Le film a été récompensé lors du festival du film international « One Sixth » du Grand Prix du film au premier long métrage, selon le média kazakh Baigenews. L’évènement comprend également quelques projections spéciales et des coproductions entre le Kazakhstan et d’autres pays.
Le festival diffusera notamment les deux premiers épisodes de la série franco-belge Infiniti, une création originale Canal+, réalisée par Thierry Poiraud et tournée, en partie, au Kazakhstan. Le film Tarlan, coproduit entre le Kazakhstan et le Tatarstan sera également projeté. Le tournage a notamment été perturbé par la pandémie mondiale du coronavirus, comme l’a expliqué la réalisatrice Youlia Zakharova et la productrice du film, Milyaucha Aytouganova, le 1er juillet dernier.
Le planning du festival s’achèvera avec la diffusion du blockbuster historique À l’Aube de la Grande Steppe du réalisateur kazakh émérite Akan Satayev, qui a fait appel à de nombreux experts pour reproduire une traversée dans le temps à l’époque des conquêtes de la steppe.
Le renforcement de la coopération franco-kazakhe et l’ambition internationale
Pour la deuxième année consécutive, le festival du film a prévu de dédier une journée de rencontre entre professionnels du cinéma, avec la participation du CNC kazakh, de producteurs et de distributeurs des deux pays, visant à renforcer les partenariats de coproduction entre le Kazakhstan et la France. Cette année le festival se tiendra dans un premier temps à Paris, puis à Strasbourg, Bruxelles, au Luxembourg et à Genève.
Lors du premier festival du film kazakhstanais qui s’est tenu du 26 au 29 septembre 2019, Andreï Ivanov, directeur général et principal organisateur de l’évènement, avait pour objectif de pérenniser cette action « à Paris, puis dans d’autres villes et plus largement créer d’autres coopérations de ce type avec les pays de l’Union européenne », confiait-il à Novastan. C’est un pari tenu puisque cette année encore l’évènement s’internationalise davantage et prévoit une projection supplémentaire à Genève.
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Plus généralement, le festival du film kazakh se pérennise et s’inscrit dans le temps et les mémoires, à l’image d’autres organisations cinématographiques. Sa présence suscite l’intérêt d’un public cinéphile en faveur du Kazakhstan et tend à mettre en valeur la région d’Asie centrale dans son ensemble.
Charlayne Vilmer
Rédactrice pour Novastan
Relu par Charlotte Bonin
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