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Le cinéma asiatique à l’affiche du musée Guimet

Le musée Guimet diffuse les films primés au Festival international des cinémas d'Asie de Vesoul. Le film Scream, du réalisateur kazakh Kenjebek Chaïkakov, fait partie des diffusions. Sophie Paulet du musée Guimet livre à Novastan les coulisses de cette reprise qui s’ouvrira le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.

Scream film kazakh
Le film kazakh Scream, primé au festival de Vesoul, sera projeté au musée Guimet. Photo : Festival international des cinémas d'Asie de Vesoul.

Le musée Guimet diffuse les films primés au Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul. Le film Scream, du réalisateur kazakh Kenjebek Chaïkakov, fait partie des diffusions. Sophie Paulet du musée Guimet livre à Novastan les coulisses de cette reprise qui s’ouvrira le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes.

Coup de projecteur sur le cinéma asiatique entre les 8 et 10 mars prochains au musée Guimet. Le musée des arts asiatiques diffuse quatre films primés lors de la 30ème édition du Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul (Fica), qui s’est déroulé du 6 au 13 février dernier.

L’Asie centrale a été distinguée à travers le Kazakhstan avec le film du réalisateur Kenjebek ChaïkakovScream, qui s’est vu décerner plusieurs distinctions : le Grand Prix du Jury, une mention spéciale pour ses acteurs et le prix Netpac (Network for the Promotion of Asian Cinema).

La richesse du septième art asiatique était au rendez-vous de Vesoul avec 29 pays représentés. La programmation affichait 93 films, dont 53 inédits en France.

Novastan s’est entretenu avec Sophie Paulet, responsable du pôle auditorium du musée Guimet.

Novastan : Le musée Guimet sera dans quelques jours le repaire des passionnés de cinéma asiatique avec la diffusion de quatre films en trois jours. Pouvez-vous nous expliquer comment s’est construit votre choix de programmation ?

Sophie Paulet : Les films sélectionnés sont les plus primés parmi ceux distingués. Ils ont aussi reçu un accueil très appuyé du public, dont les jeunes. L’engouement populaire est un critère important pour le musée car nous avons à cœur d’ouvrir les arts asiatiques au plus grand nombre, auquel nous prêtons une oreille attentive.

Le premier film qui sera diffusé le 8 mars sera celui d’une réalisatrice indienne. Vous vouliez mettre en valeur la Journée internationale des droits des femmes ?

Bien sûr ! En plus, il y a un alignement des planètes puisque ce film réalisé par une Indienne vient dans le sillage de l’inscription quelques jours plus tôt du droit à l’avortement dans la Constitution de la France.

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Mais ce n’est pas que de l’ordre du symbole. La réalisatrice, Indhu VS, est une représentante reconnue du cinéma indien et plus spécifiquement de la région du Kerala mise à l’honneur au FICA cette année.

Votre partenariat avec le Festival des cinémas d’Asie de Vesoul date de 2003. Pouvez-vous nous dire quels liens se sont tissés depuis ?

Comme vous le précisez, cela fait 21 ans maintenant que le musée Guimet et le Fica ont noué leurs premières relations pour une reprise des films primés dans l’enceinte du musée – avec un arrêt entre 2018 et 2022. Les projections ont repris en 2023 et se poursuivent cette année.

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J’étais présente à Vesoul en février pour les projections mais aussi pour renforcer nos liens avec les responsables du Fica et réouvrir sa « fenêtre parisienne » et celle du cinéma asiatique. D’ailleurs, les fondateurs et directeurs artistiques du Fica – Jean-Marc et Martine Thérouanne – seront présents lors des projections au musée Guimet.

Pourquoi n’y a-t-il pas un Prix Guimet au Festival de Vesoul ?

Il a existé ! C’était avant 2018 et l’arrêt provisoire du partenariat. Mais il n’y a aucune raison qu’il ne renaisse pas de ses cendres, au contraire !

Quelles sont vos attentes après la reprise du Fica en 2024 ?

Le cinéma, de par son côté vivant et populaire, est une véritable fenêtre d’opportunité pour intéresser les personnes aux arts asiatiques. L’auditorium a pour ambition d’amplifier ses propositions en étant le vecteur avec les arts vivants – danse, musique, cinéma –, les conférences et interventions, pour porter la lumière sur les arts asiatiques en complément du précieux fonds patrimonial du musée. Le cinéma, à travers la reprise du Fica, est une véritable aubaine pour cela.

Honneur aux femmes

Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, le film 19(1)(a) de la scénariste et réalisatrice indienne Indhu VS entame la séquence. Elle est l’un des membres fondateurs du Women in Cinema Collective du Kerala qui milite pour la reconnaissance et un égal accès des femmes dans l’industrie du cinéma.

Le 9 mars, deux films sont projetés : Solids by the seashore du réalisateur thaïlandais Patiparn Boontarig, récompensé par le prix du Jury, et The snow leopard du réalisateur tibétain Pema Tseden, récompensé par le Cyclo d’or, une mention spéciale pour son acteur principal, Tetsen Tashi, et le Prix Inalco.

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Clap de fin le 10 mars, avec le film Scream du réalisateur kazakh Kenjebek Chaïkakov, récompensé par le Grand Prix du Jury, une mention spéciale pour ses acteurs et le prix Netpac (Network for the Promotion of Asian Cinema).

Patrick Do Dinh
Rédacteur pour Novastan

Relu par Charlotte Bonin

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