Goulsara Arystankoulova a été nommée nouvelle ambassadrice du Kazakhstan en France par décret présidentiel cet été. Elle remplace Jean Galiev, qui assurait la représentation kazakhe en France depuis 2017.
La représentation diplomatique du Kazakhstan en France change de nom. Le 23 juillet dernier, Goulsara Arystankoulova a été nommée ambassadrice du Kazakhstan en France, selon l’agence de presse officielle présidentielle, Akorda. Interrogée par Novastan, la nouvelle ambassadrice, qui avait déjà travaillé à l’ambassade de France de 2003 à 2007 comme deuxième puis première secrétaire, se dit « fière d’être nommée à ce poste de haute responsabilité. »
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Goulsara Arystankoulova, âgée de 51 ans, succède ainsi à Jean Galiev, ambassadeur du Kazakhstan en France depuis 2017. Sa révocation relève d’une procédure « habituelle » selon l’ambassadrice, les ambassadeurs étant nommés et révoqués par décret. Ce dernier poursuit sa carrière diplomatique à la tête du Comité de l’information internationale au sein du ministère des Affaires étrangères, précise-t-elle.
Passage à Strasbourg puis en Belgique
Goulsara Arystankoulova est originaire de la région de Djamboul, dont la capitale régionale est Taraz, dans le sud du Kazakhstan. De formation, elle est docteure en relations internationales et diplômée de l’Université d’Etat kazakhe des langues du monde, ainsi que de l’Université des sciences humaines de Strasbourg.
Elle précise qu’elle a fait partie d’un des premiers groupes d’étudiants kazakhs partant faire leurs études à l’étranger dans le cadre du programme de bourse international Bolashak, destiné aux jeunes susceptibles de contribuer au développement du Kazakhstan. Sa carrière diplomatique commence en 1998 à l’ambassade de Belgique, où elle occupe le poste d’attachée à l’ambassade. «J’ai été chargée de développement des relations bilatérales politiques et culturelles avec la Belgique, mais aussi avec le Luxembourg », raconte-t-elle.
Une carrière établie au ministère des Affaires étrangères kazakh
Goulsara Arystankoulova a également travaillé au bureau central du ministère des Affaires étrangères de la République du Kazakhstan. En 2008, elle intègre le centre de politique étrangère de l’administration du président en tant que consultante, et enfin comme cheffe adjointe de la politique étrangère et internationale.
Bien que les inégalités entre les sexes en politique demeurent au Kazakhstan, où seulement 9,3 % des employés de la fonction publique liés à la sphère politique sont des femmes, l’ambassadrice assure que « la question de l’accès des femmes aux postes politiques et administratifs n’est pas vraiment un sujet. » Toujours selon elle, « le président Kassym-Jomart Tokaïev encourage personnellement la représentation plus large des femmes dans la vie publique. »
Resserrer les liens dans un contexte de crise énergétique
Parmi les principaux objectifs de sa mission diplomatique, l’ambassadrice cite le resserrement du partenariat stratégique entre la France et le Kazakhstan, dans le contexte actuel de crise énergétique sur fond de guerre en Ukraine.
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« Le Kazakhstan, premier fournisseur d’uranium de la France, est capable d’apporter une contribution significative à l’édification d’un modèle énergétique plus stable et plus propre », explique l’ambassadrice, rappelant que la France et le Kazakhstan ont des intérêts communs dans tous les domaines de coopération.
Emma Collet
Rédactrice pour Novastan
Relu par Charlotte Bonin
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