En février 2017, des parlementaires du Majilis (la chambre basse du Parlement du Kazakhstan) sont allés à la rencontre des étudiants et enseignants de plusieurs établissements d'enseignement supérieur au Palais des Étudiants d'Almaty. L'événement devait permettre aux parlementaires de présenter le communiqué et la déclaration du président Noursoultan Nazarbaïev sur la redistribution des pouvoirs. Bilan de la rencontre : alors que les étudiants ont été empêchés de sortir de la salle, le journaliste Daniyar Moldabekov, lui, a pu partir... contre sa volonté.
La rédaction de Novastan traduit ici son récit paru sur Vlast.
La rencontre des parlementaires avec les étudiants s'annonçait aussi intéressante que peut l'être un événement public au sujet de documents déjà publiés. Quoiqu’il en soit, le communiqué qui allait être discuté concernait des thématiques importantes. Au Kazakhstan, ce n'est pas tous les jours que l'élargissement des pouvoirs des législateurs et la démocratisation sont au menu des discussions politiques.
C'est pourquoi, en entrant dans le couloir glacé du Palais des Étudiants, j'ai commencé à chercher des jeunes prêts à parler. Les deux premiers sur lesquels je suis tombé ont refusé de donner leur nom et d'être enregistrés. Mais ils m'ont clairement et, me semblait-il, sincèrement expliqué la raison de leur venue : en tant qu'étudiants techniciens, ils étaient réellement intéressés et voulaient en savoir plus sur la modernisation du pays. Ils m'ont, par ailleurs, assuré qu'ils étaient venus de leur plein gré. Mais cela, ils me l'ont dit après un moment de confusion et avec des sourires évasifs.
Une organisation confuse
Pour éclaircir cette histoire, je me suis dirigé vers la salle principale, où les parlementaires devaient tenir leurs discours. Ma tâche principale du moment : comprendre comment 1 500 personnes allaient tenir dans cette salle. Mais avant de trouver les responsables (des gens de l'Université nationale . . .
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