DECRYPTAGE. Sadyr Japarov est devenu président du Kirghizstan en janvier dernier, après avoir été porté au pouvoir par une révolution trouble en octobre 2020. Depuis, il a activement tenté de légitimer sa nouvelle position, alors même qu’il sortait à peine de prison. La plus importante de ces légitimations est d’être reconnu par ses pairs sur la scène internationale, qui a été très frileuse suite à la révolution. Ainsi les premières visites d’État à l’étranger que Sadyr Japarov vient tout juste de terminer à Moscou, Nur-Sultan puis Tachkent décrivent une politique étrangère de Bichkek peu innovante, malgré les promesses de changement. L’innovation réside cependant dans la faiblesse accrue du Kirghizstan face à ses partenaires traditionnels, rendu à quémander de l’aide humanitaire et militaire à ses voisins. Au-delà de ces visites, la faiblesse du Kirghizstan sur la scène internationale semble pousser Bichkek vers la Chine dans une “real politik”, alors que les États-Unis sont toujours absents des contacts à haut niveau avec le nouveau président kirghiz. Novastan tente de décrypter le nouvel horizon de la politique étrangère kirghize et de ses implications pour la région.
Un nouveau président pour une diplomatie inchangée ? C’est la question qui se pose depuis l’arrivée au pouvoir de Sadyr Japarov le 10 janvier dernier. Alors que le nouvel homme fort du Kirghizstan se veut un président issu d’une révolution, présentant une rupture avec les élites précédentes, sa politique étrangère se révèle bien similaire à celle de ses prédécesseurs.
Sadyr Japarov a effectué, sans surprise, sa première visite à l’étranger à Moscou pour rencontrer le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, le 24 février dernier, relaie
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