Élu président du Kirghizstan avec plus de 80 % des voix, Sadyr Japarov est depuis le 10 janvier seul maître à bord de la scène politique kirghize. À l’aide de meetings soigneusement organisés, d’un “parler vrai” aux accents populistes et d’une base électorale très rurale, le nouveau président kirghiz a écrasé toute compétition. En trois mois, Sadyr Japarov est passé de détenu à chef de l’État.
Cette trajectoire inédite au Kirghizstan pose de nombreuses questions : comment peut-on s’élever aussi rapidement et aussi haut ? Quelles stratégies Sadyr Japarov a-t-il employées ? Et surtout : quel avenir réserve-t-il pour le Kirghizstan, alors qu’une réforme constitutionnelle pourrait lui donner les pleins pouvoirs ? Tentative de décryptage du phénomène Japarov.
Sa trajectoire a surpris tout le monde. En prison le 5 octobre dernier, Sadyr Japarov a été nommé Premier ministre le 14 octobre à la faveur de la troisième révolution kirghize, puis président par intérim le 15 octobre. Le 10 janvier dernier, après une campagne à sens unique, ce natif d’un petit village dans la région
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