Lors d’une rencontre avec les ambassadeurs d’Ethiopie, d’Afghanistan et d’Inde le 15 mars, le président du Kirghizstan Almazbek Atambaïev s’en est subitement pris aux journalistes russes. Quelques jours plus tôt le journaliste russe Grigori Mikhaïlov avait été expulsé du Kirghizstan. Le pays se prépare à un changement de pouvoir et, entouré d’adversaires, Atambaïev perçoit très rudement les critiques exprimées dans la presse.
Que craint le Président kirghiz ? Novastan répond à cette question, sur la base d’un article publié sur le site russe Lenta.ru.
Le 15 mars, le président kirghiz Almazbek Atambaïev, lors d’une remise de lettres de créance par des ambassadeurs, a subitement adressé un discours courroucé contre les journalistes russes. Le chef d'Etat était très émotionnel. « Ils vivent au Kirghizstan, de désespoir, car on n’a pas besoin d’eux dans les autres pays. Pour eux, notre patrie représente "l’obscurité kirghize" (un article du même nom a été publié sur lenta.ru en janvier 2017 et a suscité de nombreux commentaires au Kirghizstan, ndlr) », s’est plaint le président.
Il a précisé d’où sont dirigés les mauvais journalistes, d’après lui. « "L’obscurité kirghize" nous tient plus à cœur que Moscou, New York et Prague. », a-t-il continué. « Si vous êtes si inquiets pour la démocratie, commencez par votre patrie, la Russie ! Le Département d’Etat américain et la radio Svoboda (Radio Free Europe, un média financé par le Parlement américain, ndlr), ça suffit. »
Vous avez encore 80 % de cet article à découvrir!
Abonnez-vous maintenant pour seulement 3€ par mois Déjà abonné ?
Se connecter
En vous abonnant à Novastan, vous soutenez le seul média européen spécialisé sur l'Asie centrale. Nous sommes indépendants et pour le rester, nous avons besoin de votre aide ! Grâce à vos abonnements, nous pouvons rémunérer nos correspondants en Asie centrale.