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La communauté LGBT traquée au Tadjikistan

Des journalistes tadjiks ont appris fin octobre, par le journal officiel du Parquet général du Tadjikistan, que les militants LGBT locaux étaient fichés par les autorités.

Homosexualité LGBT Répression Tadjikistan
La plupart des personnes LGBT au Tadjikistan doivent se résoudre à vivre une double vie et cacher leur homosexualité

Des journalistes tadjiks ont appris fin octobre, par le journal officiel du Parquet général du Tadjikistan, que les militants LGBT locaux étaient fichés par les autorités.

Novastan reprend et traduit ici un article publié initialement sur Asia Plus.

Les autorités tadjikes répertorient depuis longtemps déjà les personnes homosexuelles dans le pays et il est d’ailleurs impossible de prendre publiquement leur défense. Comme a pu l'apprendre le site d'informations tadjik Asia Plus, la situation vient de prendre un tour encore plus inquiétant avec l'existence très officielle d'une liste de personnes surveillées pour leur orientation sexuelle. L’inscription sur cette liste est lourde de sens et implique souvent que les intéressés aient à faire face à de graves déconvenues.

La presse a appris l’existence d'une liste répertoriant les militants LGBT par un article du ministre des Affaires intérieures, Ramazon Rakhimzod, publié au journal officiel du Parquet général, « Kokuniyat » (« Légalité »).

Dans une longue lettre ouverte, Ramazon Rakhimzod ne consacre en tout et pour tout qu'une seule phrase au sujet des personnes LGBT tadjikes : « En 2016, un groupe de travail pour l’identification des jeunes affiliés à des groupes vulnérables de la population a été constitué, à savoir les homosexuels, lesbiennes, bisexuels et transsexuels. A l’issue d’une coopération bilatérale (entre le ministère des Affaires intérieures et le Parquet général), 367 citoyens tadjiks ont été identifiés comme affiliés à de tels groupes, parmi lesquels 319 homosexuels et 48 lesbiennes, tous inscrits sur une liste opérationnelle spéciale. »

« Une continuité troublante des persécutions anti-LGBT »

Les médias nationaux et étrangers ont relevé cette phrase et l’ont immédiatement relayé en ligne, le 18 octobre dernier. Le même jour, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights First (HRF) a publié un communiqué officiel à l’intention du secrétaire d’État américain Rex Tillerson, dans lequel elle . . .

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