Dans le massif du Pamir, joyau du Tadjikistan, protéger les animaux vivant dans des températures allant jusqu’à –65°C et à 6 000 mètres d’altitude est loin d’être une tâche aisée. Certains en ont toutefois fait leur passion. Un peu avant la fin de la saison de chasse, Asia-Plus a grimpé jusqu’à une cabane de chasse en haute montagne pour aller à la rencontre de ceux qui y vivent depuis des années.
Novastan reprend et traduit ici un article initialement publié par Asia-Plus.
Il ne faut pas avoir froid aux yeux pour vivre dans la région de Mourghab, dans l’est du Tadjikistan. En janvier dernier, une journaliste d’Asia-Plus a expérimenté des températures nocturnes inférieures à -20°C, tandis que les habitants du coin disaient que cette année avait été chaude. Le vent souffle sans cesse sur le Mourghab, d’où l’absence de toits en ardoise qui seraient balayés en une semaine.
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Les non-initiés à cette région en haute altitude y souffrent au moins d’un gros mal de tête et d’une difficulté respiratoire, s’ils ne se battent pas contre le mal des montagnes et son chapelet de symptômes sévères. Des problèmes qui n’affectent pas les habitants de la région : ils s’y sont habitués, comme au reste. Non seulement le Mourghab est une région de haute altitude mais c’est aussi la plus isolée du Tadjikistan.
Plus d'électricité
De fait, atteindre le « continent » n’est pas chose aisée. En outre, le prix des aliments y est trois fois plus élevé qu’à Douchanbé, la capitale, et les salaires bien plus bas. Dans le Mourghab, pas de travail. Pas non plus d’hôpital ni d’école. Et, cerise sur le gâteau, cela fait maintenant deux ans qu’il n’y a plus d’électricité. Plus du tout. « Le réseau ne marche plus », expliquent les habitants. « Nous sommes en train de construire une nouvelle centrale à la place de l’ancienne centrale hydraulique », affirme l’administration locale, promettant sans faute que le réseau sera à nouveau en état en septembre prochain.
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Cette pénurie d’électricité pousse les habitants à se chauffer grâce à un poêle improvisé pour faire face aux hivers secs et extrêmes du Mourghab. Dans chaque maison, on chauffe presque jusqu’en mai. Ces poêles peuvent être chauffés au charbon, au fumier séché ou au bois. Néanmoins, il n’y a pas de bois dans la région et le charbon est trop cher. La seule plante qui pousse dans . . .
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