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Au Tadjikistan, l’Internet pâtit toujours du contrôle des agences gouvernementales

Malgré une légère remontée dans le classement, l’Internet tadjik demeure l’un des plus lents au monde, loin derrière ses voisins d’Asie centrale. Cette situation est en grande partie imputable à la mainmise des agences gouvernementales sur le trafic Internet interne et la taxation excessive des télécommunications.

Tadjikistan Internet censure
La connectivité tadjike souffre toujours de la centralisation du trafic par les agences gouvernementales (illustration).

Malgré une légère remontée dans le classement, l’Internet tadjik demeure l’un des plus lents au monde, loin derrière ses voisins d’Asie centrale. Cette situation est en grande partie imputable à la mainmise des agences gouvernementales sur le trafic Internet interne et la taxation excessive des télécommunications.

Depuis plusieurs années, nombreux sont les internautes tadjiks à se plaindre de la lenteur d’Internet. Ils ont donc été surpris d’apprendre que selon l’entreprise américaine Ookla, le Tadjikistan avait gagné six places depuis le début de l’année. Ookla publie chaque mois le classement de la vitesse de connexion Internet mobile et fixe par pays, appelé Speedtest Global Index. Une performance à relativiser, puisque le pays ne se hisse qu’à la 127ème place sur 138 pour les connexions mobiles.

Le Tadjikistan reste loin derrière ses voisins d’Asie centrale : le Kazakhstan, le Kirghizstan et l’Ouzbékistan se classent respectivement à la 101ème, 103ème et 125ème place du classement de septembre 2020 pour l’Internet mobile. Ce dernier est considéré comme une donnée plus pertinente que l’Internet fixe en raison de son grand taux de pénétration, notamment dans les zones montagneuses et reculées de la région, décrit le média russe Spoutnik. Le Tadjikistan est tout de même passé de la 109ème à la 90ème place dans cette dernière catégorie sur la même période, dépassant l’Ouzbékistan (96ème) et le Turkménistan (196ème), dernier de la liste.

Cette ascension semble donc relative, à l’heure où les internautes tadjiks attendent souvent des heures avancées de la nuit pour utiliser des services de messageries Internet de base comme Signal, Viber ou WhatsApp, relaie le média américain Eurasianet. Pour la plupart des observateurs, cette situation est la conséquence de la création d’une agence centralisant la commercialisation du trafic sur le territoire tadjik. Comme . . .

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