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Chavkat Mirzioïev adresse ses félicitations aux travailleurs de la presse et des médias

Le président ouzbek, Chavkat Mirzioïev, a fait une déclaration en l’honneur de la Journée des travailleurs de la presse et des médias. Malgré les critiques à son encontre concernant les pressions exercées sur les médias, il a déclaré considérer les blogueurs et les journalistes comme l’épine dorsale du pouvoir dans la lutte contre la corruption et la bureaucratie.

Rédigé par :

lvanier 

Chavkat Mirzioïev
Le président ouzbek Chavkat Mirzioïev. Photo: president.uz.

Le président ouzbek, Chavkat Mirzioïev, a fait une déclaration en l’honneur de la Journée des travailleurs de la presse et des médias. Malgré les critiques à son encontre concernant les pressions exercées sur les médias, il a déclaré considérer les blogueurs et les journalistes comme l’épine dorsale du pouvoir dans la lutte contre la corruption et la bureaucratie.

Le 27 juin dernier, l’Ouzbékistan a célébré la Journée des travailleurs de la presse et des médias. A cette occasion, Chavkat Mirzioïev a fait une déclaration sur le site officiel du président de la République d’Ouzbékistan, dans laquelle il exprimait son soutien aux journalistes et aux médias, qu’il considère comme des piliers de l’Ouzbékistan moderne. Il les a félicités pour leur travail et leur rôle crucial dans le développement de la société.

« Pour éliminer les lacunes et les problèmes de la vie de la société, dans la lutte contre des vices tels que la bureaucratie et la corruption, nous comptons principalement sur vous, chers journalistes et blogueurs, et surtout sur notre jeunesse talentueuse, qui entre dans l’espace médiatique national avec de nouvelles idées et initiatives », détaille la déclaration.

Pour certains, ces paroles contrastent avec les actes, les journalistes étant encore soumis à des pressions et à l’autocensure en Ouzbékistan.

La modernisation du pays

Selon le président, l’Ouzbékistan a, ces dernières années, mis en place des bases juridiques et des conditions sociales solides afin de permettre la libre expression de l’opinion dans les médias. Il a également rappelé le rôle qu’ont les autorités de « créer un nouveau journalisme du Nouvel Ouzbékistan ».

Il affirme que les critiques sont importantes et doivent être écoutées tant qu’elles sont justifiées. Chavkat Mirzioïev a affirmé son intention de renforcer la coopération avec les universités étrangères dans le domaine des médias.

Un secteur médiatique plus libre qu’au temps d’Islam Karimov…

En février dernier, dans une autre déclaration, il avait également noté l’avancée du pays dans la liberté d’expression. Ces avancées n’avaient selon lui pas lieu avec son prédécesseur, Islam Karimov, ce qui faisait de l’Ouzbékistan un pays fermé. Le président a relevé qu’aujourd’hui, les médias ouzbeks sont au nombre de 2 140, soit 626 de plus qu’en 2016, à la fin de la présidence d’Islam Karimov.

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Il a également noté l’investissement et le rôle des travailleurs de l’industrie de l’imprimerie et de l’édition. Selon lui, ces dernières années, les maisons d’édition de la République ont publié 132 millions d’exemplaires de divers livres. Le président a enfin noté que les travailleurs des médias contribuaient grandement à la formation d’une image démocratique de l’Ouzbékistan.

…mais toujours répressif

Cependant, bien qu’il explique qu’interférer dans le travail des journalistes revient à porter atteinte à l’autorité du pays, le gouvernement continue d’exercer des pressions sur les médias. Ces restrictions ont été particulièrement visibles lors des événements de juillet 2022 au Karakalpakstan, les personnes s’exprimant contre la réaction du gouvernement risquant la prison et des persécutions. Les autorités ont ouvert au public les procès qui découlaient des manifestations, pour véhiculer l’image d’un pays démocratique et ouvert aux médias, malgré une partialité souvent remise en question.

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D’autres affaires montrent que la liberté des médias est encore loin d’être atteinte en Ouzbékistan. Pour ne citer que quelques exemples, la journaliste Chahida Yakoub a été refoulée à la frontière ouzbèke et n’a pas pu entrer dans le pays en avril dernier, comme le rapportait le média américain Radio Free Europe. En 2022, des arrestations de blogueurs de différents bords politiques se poursuivaient, détaille The Diplomat.

L’Ouzbékistan est tout de même remonté dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières ces dernières années, note le média russe Fergana News. Cependant, les auteurs du classement notent que la situation des médias en Ouzbékistan ne s’est que très peu améliorée depuis 2016 et que la critique des autorités reste “une tâche difficile”.

Léane Vanier
Rédactrice pour Novastan

Relu par Elise Medina

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