Pour la première année au pouvoir de Chavkat Mirzioïev, l’Ouzbékistan semble s’être largement ouvert à la discussion. Mais des points clés restent sans réponse.
Novastan reprend et traduit ici un article en deux parties (1 et 2) publié initialement par Citizen.
A la fin de l’année 2016, l’année 2017 a été définie comme l'Année du dialogue avec le peuple et des intérêts humains par le nouveau président ouzbek Chavkat Mirzioïev. Ce nom officiel, courant depuis la fin de l’ère soviétique en Asie centrale, a fait de 2017 l’une des années les plus intéressantes dans l'histoire de l'Ouzbékistan indépendant.
Et pour cause : tout ou presque a été réformé, une nouvelle stratégie d'action pour les cinq années à venir a été activement discutée, les voyages forcés au coton pour la population ont été annulés et la monnaie nationale a été dévaluée.
Avant que 2018 ne commence, le média ouzbek Citizen a réalisé une revue des points les plus importants de ce dialogue qui ont réussi et qui ont échoué entre l'État et la population. Tour d’horizon.
Là où le dialogue a fonctionné
L’Etat ouzbek a créé une plateforme en ligne très utilisée
Pour communiquer plus efficacement avec le peuple et « dialoguer », l'État a besoin d'un intermédiaire. Pour recueillir les remarques et plaintes des citoyens, le gouvernement ouzbek a créé des salles de réceptions virtuelles, ou plateforme web. Le premier exemple du « portail », comme l’appelle les Ouzbeks, a été du fait de Chavkat Mirzioïev, alors président par intérim, en octobre 2016. Depuis, des plateformes similaires ont commencé à apparaître pour les préfets et représentants de l’Etat en région (hokims), les ministres et les chefs d'entreprises d'État.
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Certaines agences d'État sont allées plus loin et se sont retrouvées dans les réseaux sociaux. Par exemple, le hokimiyat du district de Mirzo-Ulugbek à Tachkent a créé une page Facebook, où il publie ses propres nouvelles et réagit aux plaintes des résidents. L’année 2017 marque le début d'une attention spéciale de l’Etat aux réseaux sociaux, dans le but de communiquer avec la population. Beaucoup des cas décrits ci-dessous ont commencé par des plaintes de la population sur le portail.
L’Etat soumet à la discussion populaire les lois
En 2017, les autorités ont commencé à faire campagne activement pour la discussion des projets de lois ou d'insister pour que tout le monde puisse participer à la création de la législation et de donner par écrit leurs suggestions. Cela a pris la forme d’un portail pour discuter des actes réglementaires, aussi appelé SOVAZ.
La première loi soumise à la discussion en 2017 sur le portail a été le projet de stratégie de développement pour les cinq domaines prioritaires de la République d'Ouzbékistan pour les cinq ans à venir. Il a été présenté pour discussion en janvier et a pris un mois avant d’être adopté. En règle générale, le portail publie la plupart des projets de loi, tandis que les médias ouzbeks ont relayé la possibilité de commenter ces projets sur les principaux projets de lois de l’année.
La convertibilité du soum
La libéralisation de l'économie et, avant tout, l'ouverture de la libre conversion de la monnaie nationale vers le dollar est peut-être l'une des attentes populaire les plus importantes de l'année. L'Etat a décidé de procéder à cette libre conversion en réduisant les risques par la publication de plusieurs réglementations durant le printemps et l'été. Par exemple, la vente obligatoire des recettes d’un business en soums a été abolie.
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Le 2 septembre, le document économique le plus important de l’année a été publié. C'est le décret présidentiel « sur les mesures prioritaires pour la libéralisation de la politique monétaire ». Le texte précise qu’à partir du 5 septembre 2017, le taux officiel du soum par rapport aux autres monnaies va baisser d'environ deux fois. De plus . . .
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