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Lire aussi sur Novastan : Notre plan pour conquérir le monde
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Laissez-vous inspirer par trois de nos membres actuels
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Pierre-François Hubert, traducteur indépendant
D’où viens-tu ?
Je suis un traducteur indépendant belge, habitant Bruxelles depuis plusieurs années. J’y ai fait mes études en traduction allemand et russe.
L’Asie centrale pour toi, c’est quoi ?
Avant de connaître Novastan, l’Asie centrale, c’était surtout un gros point d’interrogation. Ma passion pour la Russie m’avait permis de cultiver un vrai intérêt pour les régions de l’ancien espace soviétique, mais je dois reconnaître que de l’Asie centrale j’avais surtout entendu une chose : la route de la soie. Le nom de Samarcande, comme ceux d’Ispahan ou de Damas, intriguait beaucoup ma curiosité et ma fascination, mais l’Orient était un fantasme encore inconnu pour moi.
L’Asie centrale, j’ai vite compris que c’était avant tout une région au carrefour de cultures différentes. Entre Occident et Orient, entre les rayonnements de la Russie au nord et de l’Iran au sud, deux cultures qui suscitent une grande fascination en moi.
Grâce notamment à Novastan, l’Asie centrale, c’est devenu une passion.
Si tu étais une chose / personne centrasiatique, tu serais quoi / qui ?
J’ai un intérêt particulier pour le mandat de Chavkat Mirzioïev, le président ouzbek. À mon sens, il représente un grand espoir pour la politique de son pays et de la région entière. Mais plus l’espoir est grand, plus la chute peut faire mal s’il est déçu.
Sinon, j’ai dû être dans une autre vie un marchand centrasiatique sur la route de la soie…
Novastan, c’est quoi pour toi ?
Novastan est l’une des rares sources francophones et de valeur qui s’intéresse à l’Asie centrale. Il m’a permis et continue de me permettre d’en apprendre énormément sur la région, en se penchant sur des domaines très variés. Novastan donne donc un aperçu très large de la réalité sur place. C’est aussi, à mon avis, ce que devrait être le journalisme, ce à quoi devrait servir un média : informer de manière neutre le lecteur, le rendre un peu moins ignorant qu’avant, tenter d’élever le débat et d’attirer l’attention sur des situations ou des problématiques qui en valent la peine mais ne suscitent, pour la plupart des gens, qu’un intérêt limité.
Un petit mot pour la fin ?
Merci à l’équipe de Novastan pour son boulot, c’est passionnant de travailler dans ces conditions. Et un jour, et je suis sûr qu’il n’est plus loin, j’irai voir les merveilles de Samarcande, Boukhara, le Pamir et la région entière ! On se retrouve là-bas.
Stéphane Dudoignon, chargé de recherches au CNRS, spécialisé sur l’Asie centrale et membre du conseil d’administration de Novastan France
D’où viens-tu ?
Je suis natif d’une petite ville des Flandres, entre Belgique et France, dont le poste de douane avait disparu bien avant l’accord de Schengen. Né en territoire belge, j’ai été importé en catimini par mes parents français. D’où, sans doute, mon intérêt pour l’histoire de la contrebande… D’où ma curiosité, aussi, pour les frontières en général et une variété d’ancien limes impériaux devenus au xxe siècle frontières internationales – de l’Amou-Darya en Asie centrale aux interfaces baloutche et kurde entre l’Iran et l’Inde ou l’ancien monde ottoman. Un intérêt, aussi, pour les populations de ces contrées, à la fois marginales, réputées “attardées” mais dont on comprend vite, à les fréquenter de près, qu’elles possèdent un riche savoir politique des manières de tirer parti de la domination sur eux de puissances régionales (Pakistan, Iran, Iraq, Turquie aujourd’hui) ou globales (Grande Bretagne, Russie ou Empire ottoman hier).
L’Asie centrale pour toi, c’est quoi ?
Pour moi, l’Asie centrale, c’est une tension entre de cultures du local, la permanente (re-)construction d’identités nationales et la mémoire d’intégrations au sein d’entités politiques de vocation et d’amplitude variables. Tension, aussi, entre une situation de périphérie géographique, par rapport au monde de l’islam, et le rôle de foyer de culture savante que la région a joué, dès le xe siècle, pour l’ensemble de l’umma. Ces tensions se retrouvent dans la relation que l’Asie centrale entretient avec une variété de lieux de mémoire, modernes en particulier. Parmi ces derniers, les tombeaux de saints musulmans actifs à l’époque soviétique semblent parfois proposer un lien à la fois dans le temps, avec la longue durée de l’islam, et dans l’espace – entre le terroir spécifique auquel se rattache le défunt vénéré et le groupe social des populations ayant migré de ce terroir à différentes époques, parfois aussi avec un groupe ethnique ou national dans son entier, voire le territoire sacré d’une lignée de saints élargi à tout l’espace centrasiatique sinon même, au-delà, au monde de l’islam.
Ces imbrications d’espaces mémoriels offrent nombre de possibilités d’interaction, à l’échelle de la région dans son entier, en termes notamment d’écriture de l’histoire. Une écriture en commun, le questionnement des mêmes objets – à travers, par exemple, cette problématique des lieux de mémoire – pourraient favoriser ici une réinvention de la notion d’Asie centrale. J’ai longtemps été taxé de doux rêveur lorsque je suggérais, dès la veille des indépendances en 1991, l’intérêt que pourrait avoir la diffusion ici de l’expérience d’écritures en commun de l’histoire que des pays comme l’Allemagne et la France (piliers de Novastan) mais aussi des nations d’Europe orientale (songeons aux pays baltes) ont pu tenter depuis la fin du XXe siècle. À une époque où l’UE s’interroge sur sa vocation, des initiatives non politiques telle l’ouverture de chantiers d’écriture d’histoire commune, avec partage des expériences européennes des décennies passées, me semble de celles qui pourraient nous amener à repenser ensemble le concept même d’intégration.
Si tu étais une chose / personne centrasiatique, tu serais quoi / qui ?
Si j’étais une personne centrasiatique (on peut rêver), je n’aurais pas trop de mal, je crois, à m’identifier à l’une de ces figures tragiques dont l’histoire du XXe siècle n’a pas été avare dans la région. À un écrivain comme Tchulpan, par exemple, inventeur de la littérature ouzbèke populaire, qui a dressé un tableau féroce de l’Asie centrale coloniale et de la poursuite de la domination russe dans les années 1920-30, avant d’être fusillé en 1938. À l’index à partir de cette date, son œuvre est parfois vue comme l’honneur de la littérature centrasiatique du XXe siècle. Un jour, il y a plus de vingt-cinq ans, mon ami Chakir Moukhtar, énergique professeur de français à l’Institut pédagogique de Douchanbé, tôt disparu, m’a confié au détour d’une de nos nombreuses conversations : « Tu sais, Stéphane, un de nos problèmes, à nous Tadjiks, c’est que nous n’avons pas eu de Tchulpan. » Quel plus beau compliment pour un auteur ouzbek ?
Novastan, c’est quoi pour toi ?
Novastan est une initiative dont l’existence me réjouit profondément. Elle caractérise, bien sûr, une époque bien différente de celle où j’ai moi-même commencé à arpenter l’Asie centrale. Une époque où les médias et intelligentsias de cette région étaient parfois mieux connectées qu’ils ne le sont aujourd’hui, grâce notamment à la presse indépendante des années de perestroïka et à une floraison de mouvements culturels et politiques emmenés par une jeunesse urbaine éduquée, au sein de laquelle les Komsomols rivalisaient parfois d’audace avec leurs plus féroces adversaires.
Après deux décennies de solidification de frontières nationales auparavant fictives, et la disparition de nombreux médias autonomes, le développement de Novastan pose les bases d’une nouvelle culture politique partagée entre Europe et Asie centrale, tout en rendant possible la communication entre les univers mutuellement opaques que sont dans la région ceux de la presse, de la politique, de la décision économique, de la recherche ou encore de la création littéraire et artistique.
C’est dans ce but également, que je travaille depuis deux ans à la une plateforme électronique multifonction des études sur l’Eurasie centrale. Appelée “Wikistan”, celle plateforme doit permettre d’abord une meilleure circulation de l’information, à l’échelle mondiale, entre les très nombreux acteurs de la recherche sur les sociétés de cette vaste région – à travers, notamment, une activité de veille critique des publications relevant des sciences humaines, sociales, politiques et économiques. Elle doit aussi amener une diffusion des savoirs en gestation vers la plus grande diversité possible d’utilisateurs, en y impliquant ces derniers, parmi lesquels les décideurs économiques et politiques mais aussi toutes les personnes intéressées par le développement dans la région de sociétés ouvertes. En rodage, Wikistan est accessible à l’adresse www.wikistan.eu.
Un petit mot pour la fin ?
Oui : longue vie à Novastan ! Avec l’espoir que nos actions respectives et la coopération entre nos deux plateformes permettent, rapidement, l’émergence d’espaces où nos amis et collègues centrasiatiques puissent devenir coproducteurs à part entière d’une culture et d’une recherche pleinement partagées.
Vassilia Mattei, responsable membres de Novastan et étudiante à l’Inalco (Licence 3)
D’où viens-tu ?
J’ai passé les dix-huit premières années de ma vie dans le sud de la France, en province et en Provence ! Après mon bac je suis montée à Paris, comme on dit chez moi, pour faire mes études. C’est lors de mon master 2 de Géographie (Culture, Politique, Patrimoine) à Paris IV que je me suis plus profondément intéressée à l’Asie centrale. J’ai eu la chance de faire mon voyage de terrain au Kirghizstan et en Ouzbékistan. Mon sujet d’étude portait sur les récits de voyage contemporains en Asie centrale, pensés à la fois comme des vecteurs d’imaginaires et comme des incitations au voyage. Après mon master, j’ai rejoint l’Inalco où je suis désormais en licence de Russe / Relations internationales, tout en essayant de garder un lien avec l’Asie centrale, mon espace géographique de prédilection.
L’Asie centrale pour toi, c’est quoi ?
Des souvenirs de récits de voyage bien sûr, mais également un sujet d’étude, un espace fascinant et complexe, un carrefour de savoirs, de routes, un brassage de cultures, de langues, de religions, de populations, une diversité de paysages. C’est aussi un mélange de saveurs, d’odeurs, de couleurs et de sensations ! C’est un espace que j’ai hâte de connaître plus en détails en le traversant en long, en large et en travers et enfin le faire découvrir à mon tour !
Si tu étais une chose / personne centrasiatique, tu serais quoi / qui ?
Un topchan avec des couvertures et coussins aux couleurs vives. Il représente pour moi un lieu de rencontre des voyageurs de tous horizons, qui se retrouvent le soir dans une auberge pour échanger leurs histoires, leurs projets, leurs itinéraires. C’est aussi le lieu de rassemblement de la famille, autour de dizaines de plats de toutes tailles ou autour d’un thé bien chaud. C’est un espace où les gens discutent, mangent, boivent et parfois même dorment, mais toujours en étant déchaussés. Il symbolise pour moi le caractère accueillant des centrasiatiques et me rappelle de beaux moments de partage.
Novastan, c’est quoi pour toi ?
Une source d’informations précieuse sur l’Asie centrale pour tous les non-russophones, qui permet aussi de créer du lien entre la France et l’Asie centrale, mais c’est aussi un média stimulant, des personnes investies, des évènements incontournables où l’on peut rencontrer des gens enrichissants aux parcours très variés ! Une fenêtre ouverte sur l’Asie centrale qui permet de réunir tous les passionnés !
Un petit mot pour la fin ?
Je suis ravie de faire partie de l’aventure ! J’attends la suite des évènements avec impatience, en espérant que l’association permettra des rencontres qui aboutiront sur de beaux et nombreux projets !
ARSLAN saffet, 2019-09-11
Bravo pour votre engagement pour une meilleur connaissance sur l asie central , tres peu develope en Europe de l ouest .Je
M etant rendu plusieurs fois dans ces differentes contrees , aussi bien au Kazakhstan,Kirghizie;Ouzbekistan … je ne peux que etre d accord avec vos principe sauf que pour le raprochemenet avec le monde d europe , pas trop , il y a plus de serenite et de joie de vivre las bas . Etant traducteeur assermente en France et originaire de l ex yougoslavie , je constate , que sur la presse ex yougoslave , on arrive a trouver plus d articles sur ses regions d asie centrale alors qu ici , en France , le regard de la presse et autres est bcp trop tourne vers l ouest !
A savoir que certains architectes issus du Kosovo , ont realises certains beaux edifices a Astana et autres………, pour cette raison et autres ; il y a plus de liens entre eux
Sur ce bon courage , avec le plaisir de vous lire
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