Le Kirghizstan a lancé un concours afin de choisir un nouvel hymne national, symbole d’une quête identitaire essentielle. Aucun consensus n’a encore été atteint sur un hymne reflétant pleinement les valeurs et la diversité culturelle du pays.
La recherche d’un nouvel hymne national se poursuit au Kirghizstan. Le gouvernement kirghiz a lancé, en février dernier, un concours ouvert à tous les citoyens pour proposer un hymne capable d’unir la population autour d’une vision commune.
Ce processus souligne la difficulté à trouver un hymne qui satisfasse pleinement toutes les communautés, comme le détaille le média kirghiz Kloop.
Des critères précis pour un hymne rassembleur
Le comité chargé de sélectionner le nouvel hymne, composé notamment de députés du Parlement kirghiz et d’experts culturels, insiste sur des critères précis : une mélodie facilement mémorisable « qui puisse être chantée même par les citoyens de 90 ans » et des paroles qui valorisent clairement l’unité et l’indépendance du Kirghizstan, comme l’indique le média kirghiz Kaktus. Artistes en tous genres participent activement à ce concours, espérant que leur œuvre deviendra un symbole national durable.
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Consultations et participation citoyenne
D’après Kaktus, la recherche d’un nouvel hymne national au Kirghizstan a suscité un large débat public depuis que Nourlanbek Chakiïev, président du Jogorkou Kenech, a lancé l’initiative en octobre 2024. Selon Askat Alagozov, attaché de presse du président Sadyr Japarov, cette proposition reflète avant tout une opinion personnelle et nécessite un soutien populaire important avant une mise en œuvre, indique Kaktus.
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Le ministère kirghiz de la Culture a annoncé début février 2025 l’ouverture d’un concours national destiné aux compositeurs, poètes et artistes afin de recueillir des propositions, toujours selon le média Kaktus.
Le soutien des autorités
Le président Sadyr Japarov soutient le changement d’hymne et insiste sur la prudence et l’inclusion du processus, précise Kaktus. Selon lui, le futur hymne devrait pouvoir être interprété facilement par toutes les générations lors des événements culturels et sportifs.
D’après Kaktus, il précise que le nouvel hymne doit désormais incarner davantage l’unité nationale et le patriotisme que la seule indépendance du pays. Le vice-président du Cabinet des ministres, Edil Baisalov, partage ce point de vue en déclarant que l’actuel hymne manque de force émotionnelle et patriotique. Il décrit ce dernier comme un simple « ronronnement » dépourvu d’impact émotionnel.
Des débats dans la société civile
Ce projet suscite toutefois de vifs débats. L’ancien député Adakhan Madoumarov a accusé les autorités de vouloir détourner l’attention des citoyens des problèmes sociaux et économiques.
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Sadyr Japarov a répondu en rappelant qu’Adakhan Madoumarov avait lui-même envisagé des changements similaires par le passé, selon Kaktus.
Une forte mobilisation citoyenne
Le concours pour le nouvel hymne a rencontré une participation active des citoyens. Le ministère kirghiz de la Culture a reçu plus de 700 propositions provenant de près de 500 participants, démontrant l’intérêt de la société civile pour ce débat national.
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Parmi elles, 286 projets répondent strictement aux critères imposés : facilité d’interprétation, patriotisme et respect de la langue kirghize littéraire.
Sélection des propositions
Melis Mourataliyev, président de la Commission nationale pour la langue de l’État, précise que les projets retenus seront évalués selon leur capacité à refléter authentiquement les valeurs nationales et culturelles kirghizes, d’après Kaktus. Ce même média annonce qu’une Commission interministérielle, composée de députés, intellectuels et experts culturels, sélectionnera les meilleures propositions.
Selon le média Kaktus, le Parlement choisira définitivement l’hymne d’ici la fin du mois d’avril 2025. Le gagnant recevra un prix de 1,5 million de soms (15 800 euros), soulignant l’importance accordée par les autorités à ce symbole national.
Nine Apperry
Rédactrice pour Novastan
Relu par Charlotte Bonin
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