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Le pouvoir au Kirghizstan, une histoire de famille

Les dirigeants et hauts fonctionnaires kirghiz ont bien souvent des liens de parenté, et ce, dans toutes les branches du gouvernement. Retour sur ces familles et ces clans qui dirigent le pays. 

Parlement Kirghizstan
Le Parlement de la République kirghize.

Les dirigeants et hauts fonctionnaires kirghiz ont bien souvent des liens de parenté, et ce, dans toutes les branches du gouvernement. Retour sur ces familles et ces clans qui dirigent le pays. 

Ce texte est une traduction d’un article d'Eleonora Beichenbek paru sur Radio Azattyk

Le débat à propos des liens familiaux des dirigeants émerge à nouveau au Kirghizstan. L’élément déclencheur a été le cas d’Adilet Satygoulov, directeur-adjoint du groupe de contrôle et de révision de la Commission électorale centrale, chargé de contrôler les ressources et les dépenses des partis et des candidats. Il s’est en effet avéré que ce dernier est le fils de Nourjan Satygoul, responsable des finances du parti SDPK, majoritaire au Parlement.

Adilet Satygoulov considère qu’il n’y aucun conflit d’intérêt : « Je ne suis pas le seul à travailler au sein du groupe de contrôle et de révision de la Commission électorale centrale, sept personnes en font partie. Autrement dit, j’ai un directeur au-dessus de moi et d’autres personnes travaillent à mes côtés. Le groupe n’a pas été créé pour sanctionner ou vérifier, c’est plus un organe consultatif. Les rapports financiers sont en général vérifiés par la Commission électorale locale. Nous effectuons des consultations. Nous contrôlons également les partis, mais en leur signalant leurs insuffisances et en leur indiquant ce qu’il faut faire pour y remédier. Ma mère n’a jamais travaillé comme secrétaire chez [le président] Atambaïev. Si je ne me trompe pas, en 2002-2004 elle était rapporteuse auprès de lui. »

Les talentueux Matraïmov

Quand on en vient à parler des liens familiaux au niveau du pouvoir, c’est le cas des frères Matraïmov, originaires d’Och, la seconde ville du pays, qui sert souvent d’exemple. Le plus vieux, Iskender Matraïmov, actuellement député SDPK, était à la tête de la direction régionale du sud du Kirghizstan. Il se défend d’avoir fait carrière grâce à l’aide de ses proches, de l’argent ou de la force :

« Nous . . .

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