DECRYPTAGE. Dans un discours fleuve, le président ouzbek Chavkat Mirzioïev a annoncé un train de mesures pour redonner à l'ouzbek ses lettres de noblesse : éducation renforcée, obligation pour les fonctionnaires de le parler et volonté de faire de l'ouzbek une langue parlée à l'international. Des ambitions qui vont directement à l'encontre de l'usage du russe, également langue officielle et privilégiée des communications.
Dans le même temps, le président ouzbek a avancé sur la promesse de latiniser totalement l'écriture de l'ouzbek, aujourd’hui écrit autant en cyrillique qu’en latin. Par la même, Chavkat Mirzioïev se place dans les pas de son prédécesseur Islam Karimov, qui a lancé ce chantier dans les années 1990. Alors que ces décisions pourraient être interprétées comme des attaques contre la Russie, tentative de décryptage d'un sujet fondateur de l'identité ouzbèke.
L’ouzbek est de retour. C’est le message qu’a voulu faire passer le président ouzbek Chavkat Mirzioïev le 20 octobre dernier en signant un décret sur le développement de la langue ouzbèke. Comme le décrit le service de presse du président, relayé par le média ouzbek Gazeta.uz, ce décret cherche notamment à “parvenir à une utilisation complète et correcte des capacités de la langue d'État . . .
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