Un projet d’une nouvelle Constitution kirghize radicalement différente a été présenté le 17 novembre. A l’intérieur, les 80 députés proposent notamment une obligation du respect des “valeurs fondamentales” kirghizes héritées de Manas, la création d’une assemblée populaire en parallèle du parlement et l’augmentation des pouvoirs présidentiels.
Le texte, dès sa parution pour discussion publique, a soulevé de vastes critiques. De nombreuses personnalités politiques ou associatives jugent que le texte va créer un régime autoritaire au Kirghizstan, alors que le pays dispose de la Constitution la plus libérale en Asie centrale. Pour d’autres au contraire, notamment plus religieux, le texte devrait supprimer la mention de laïcité. Légalement, le parlement serait également illégitime pour proposer de telles modifications.
Ce projet, promis par Sadyr Japarov, occupe désormais l’ensemble du terrain politique kirghiz. Tour d’horizon de ce qu’il contient et des peurs qu’il crée.
Depuis le 17 novembre, la nouvelle Constitution est devenue le seul sujet politique au Kirghizstan. Proposé à l’initiative de 80 députés du Jogorkou Kengesh, le parlement kirghiz, le texte souhaitant remplacer la Constitution actuelle a créé des remous conséquents. De part et d’autres, des voix se sont élevées contre une proposition qui pourrait créer un Etat autoritaire, concentrant l’ensemble des pouvoirs autour d’un Président inamovible.
Dans le détail, le texte diffusé par l’agence de presse kirghize AKIPress dit “suivre les traditions et les ordres des ancêtres et Manas le Magnanime de vivre dans l . . .
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